C’était une mesure phare de la loi de Santé de 2019, au grand dam des médecins. L’article 30 introduisait la possibilité pour les pharmaciens d’officine de délivrer directement certains médicaments, normalement soumis à prescription médicale obligatoire, pour certaines pathologies considérées comme bénignes, comme les angines ou les cystites. Cette possibilité ne s'offre pas à tous les pharmaciens puisque le tout doit se faire suivant des protocoles définis par la HAS et dans le cadre d’un exercice coordonné, c’est-à-dire en MSP, CPTS, centres de santé ou ESP (équipes de soins primaires).
Ne manquait plus que la liste des médicaments pouvant faire l’objet de cette délivrance par le pharmacien. C’est désormais chose faite, une première liste vient d’être publiée au Journal Officiel qui fait suite à l’avis de la HAS rendu le 11 mars 2021.
D’après cet arrêté, les pharmaciens peuvent donc délivrer pour les pollakiuries et brûlures mictionnelles non fébriles chez la femme de 16 à 65 ans : fosfomycine trométamol et pivmécillinam. Et en cas d’odynophagie chez les patients de 6 à 45 ans : amoxicilline, céfuroxime-axetil, céfpodoxime-proxétil, azithromycine, céfotiam hexetil, clarithromycine et josamycine.
L’arrêté précise également que la délivrance des médicaments concernés est possible uniquement « sous réserve d’une information du médecin traitant désigné par le patient ».
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