Suite à une augmentation importante de la demande mondiale, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) fait part de « fortes tensions d’approvisionnement sur la classe des analogues de GLP-1 (aGLP-1) ». Sont concernées en France, les spécialités Ozempic 0,25 mg, 0,5 mg et 1 mg, solution injectable en stylo prérempli et Trulicity 0,75 mg, 1,5 mg, 3 mg et 4,5 mg, solution injectable en stylo prérempli.
Pas de changement en cas de renouvellement
Pour « que les patients concernés puissent bénéficier d’un traitement adapté », l’agence du médicament a élaboré -en concertation avec la Société francophone du diabète (SFD) et la Fédération française des diabétiques- des recommandations destinées aux prescripteurs.
En situation de renouvellement d’ordonnance, « il n’est pas nécessaire de modifier le traitement habituel du patient », stipule le document.
Pas de primoprescription en prévention primaire
Par contre, en cas d’initiation de traitement, l’ANSM invite les prescripteurs à réserver la primo-prescription des aGLP-1 aux diabétiques de type 2 présentant une maladie athéromateuse avérée (avec un antécédent d’événement vasculaire) ou une lésion athéromateuse significative (sténose > 50 % sur une coronaire, une carotide ou une artère des membres inférieurs ; angor instable/ischémie myocardique silencieuse avec atteinte documentée par imagerie ou test fonctionnel ; claudication intermittente avec index de pression systolique inférieur à 0,9).
« Chez ces patients, et comme préconisé par la SFD, les inhibiteurs du SGLT2 (iSGLT2) constituent une alternative à la prescription d’un aGLP-1, rappelle l’ANSM. Le choix se portera sur l’une ou l’autre de ces classes, en tenant compte du profil clinique, des préférences du patient et de la tolérance respective des molécules ; il se portera de façon préférentielle sur un iSGLT2 en cas d’insuffisance cardiaque et/ou de maladie rénale chronique associée ».
Pour une primoprescription chez un diabétique de type 2 en prévention primaire, les prescripteurs sont invités à « privilégier le recours à une autre classe d’anti-diabétiques, selon le profil du patient (inhibiteurs de la DPP4 ou iSGLT2) ».
L’ANSM rappelle par ailleurs « l’importance de respecter strictement l'indication de l’AMM (autorisation de mise sur le marché) et de ne prescrire ces médicaments qu’aux patients atteints de diabète de type 2 ».
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