Après des cas d’augmentation transitoire de la tension artérielle après administration du vaccin Pfizer, un nouveau signal de sécurité vient peut-être d’avoir été identifié pour Comirnaty. Dans son dernier point de situation sur la surveillance des vaccins contre le covid-19, l’ANSM rapporte cinq cas de myocardite ou myopéricardites déclarés en France après utilisation du vaccin.
Le rapport bénéfice/risque pas remis en cause
En fait, c’est le signalement de myocardites « chez des hommes jeunes en Israël après une deuxième dose du vaccin Comirnaty » qui a conduit l’agence à réexaminer les données de pharmacovigilance française relatives à ce genre d’effets indésirables.
Résultat : les cinq cas rapportés en France au 22 avril constituent un signal de sécurité potentiel, qui reste à valider par de plus amples investigations. « Les données disponibles n’apportent pas, à ce stade, suffisamment d’éléments pour conclure sur le rôle du vaccin », indique l’ANSM. Un suivi spécifique de ce genre d’effets indésirables, qui seront partagés au niveau européen, est prévu.
Quoi qu’il en soit, ces effets secondaires « ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin », juge l’ANSM, qui rappelle d’ailleurs que ces cinq cas ont été décelés parmi plus de 13,6 millions d’injections réalisées avec Comirnaty.
L’hypothèse d’un lien entre Vaxzevria et décès d’un étudiant « renforcée »
Concernant le vaccin Vaxzevria d'AstraZeneca, l’ANSM rapporte un nouveau cas de thrombose de localisation atypique survenu après utilisation du vaccin. Ce dernier concerne un patient qui présente un profil similaire à ceux décrits récemment, « avec une moyenne d’âge de 64 ans, et davantage de thromboses digestives », rappelle l’instance. Au total, 28 cas – dont 8 mortels – ont été déclarés en France.
De son côté, l’AFP a par ailleurs interrogé Me Étienne Boittin, avocat à Saint-Nazaire, qui a eu accès au rapport d’autopsie de l’étudiant en médecine nantais mort le 18 mars après avoir été vacciné. Ce document « renforce l’hypothèse d’un lien de causalité » entre administration de Vaxzevria et décès, juge-t-il. D'après lui, l’expertise indiquerait en effet comme cause du trépas « une thrombose abdominale […] au niveau de la rate avec des caillots très récents » qui se serait développée en l’absence de facteur de risque habituel (infection, tumeur, etc.).
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