« Si on veut une bonne observance, il ne faut pas trop s’éloigner des habitudes du patient et tenir compte de l’entourage familial. L’idéal serait que le patient vienne accompagné » souligne le Dr Jean-Michel Borys (Armentières). Le changement alimentaire doit devenir une habitude de vie… à vie. Il faut ainsi partir de l’alimentation habituelle du patient et essayer de corriger progressivement ses déséquilibres alimentaires.
Avant toute démarche, il faut donc faire le point avec le patient sur ses habitudes : évaluer ce qu’il mange, comment il mange, s’il grignote et quels sont les aliments dont il ne peut se passer. « Le patient doit comprendre pourquoi et comment on va mettre en place sa nouvelle alimentation. Il faut lui parler simplement et, plutôt que d’expliquer longuement l’index glycémique, donner des recettes pratiques », explique le Dr Jean-Michel Borys.
Mieux vaut un changement qui prenne un peu de temps mais qui sera intégré petit à petit plutôt qu’un changement brutal non suivi. « À chaque consultation, il faut négocier un peu plus avec le patient », conclut le Dr Jean-Michel Borys.
Améliorer le comportement alimentaire
Le diabétique a besoin d’un régime alimentaire adapté, individualisé avec cependant quelques grands principes à respecter en ce qui concerne les glucides et les graisses.
L’alimentation doit être équilibrée avec la présence de tous les micronutriments, glucides, lipides et protéines en contrôlant les bonnes proportions de chaque groupe : 30 à 35 % de lipides, 50 % de glucides et 12 à 15 % de protéines.
Il faut également améliorer le comportement vis-à-vis de la nourriture : trois repas par jour minimum et des repas réguliers, variés et équilibrés. Les grignotages sont à éviter. Parfois des collations peuvent être mises en place. Elles sont fonction des habitudes alimentaires, de l’activité physique et bien sûr des glycémies constatées et de l’objectif glycémique recommandé.
Focus sur les glucides
« En ce qui concerne les glucides, il faut éviter les glucides simples (jus de fruits, sucreries, compotes…) à jeun et entre les repas. Un fruit peut être pris en fin de repas mais trois fruits riches en glucose sont par exemple à éviter : banane, cerise et raisin, explique le Dr Jean-Michel Borys. Le repas doit commencer si possible par un légume cru ou cuit qui permet d’écrêter le pic glycémique post-prandial. Ensuite, le patient peut manger de la viande avec un féculent. Dans ce cas, il évitera de manger du pain. Quant aux pâtes, elles doivent être cuites al dente ».
Quant aux boissons sucrées comme les jus de fruits et les sodas, elles sont à éviter. Les boissons alcoolisées peuvent être consommées en petite quantité, pendant les repas. Les recommandations sont les mêmes que pour la population générale : 2 à 3 verres par jour pour les hommes et 1 à 2 verres pour les femmes.
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