New York se mobilise contre le K2, redoutable cannabis de synthèse

Publié le 20/11/2015
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Crédit photo : phanie

"0% cannabis, 100% dangereux" : avec une campagne d'information publique, New York part en guerre contre le cannabis de synthèse, qui en quelques mois a fait deux morts dans la ville et menace les populations les plus défavorisées. Outre ces deux décès, cette drogue bon marché connue sous le nom de K2 a été responsable depuis janvier de plus de 6.000 visites aux services d'urgence des hôpitaux new-yorkais. 99% des personnes hospitalisées ont plus de 18 ans et 90% sont des hommes, âgés en moyenne de 37 ans. 

Le K2 est vendu sous des appellations multiples : Spice, AK-47, Bizarro, Green Giant, Smacked... Parfois présentés comme "aromathérapie", ou "pot pourri", certains sachets sont décorés avec des personnages de bande dessinée. On en trouve sur internet, mais aussi parfois dans les débits de tabac. Certains usagers peuvent ainsi penser que c'est légal, or ça ne l'est pas. 

Sa composante de base, venue de Chine, est généralement mélangée à des solvants, le liquide étant ensuite pulvérisé sur des feuilles comme des feuilles de thé puis vendu sous forme de petits sachets d'herbe. Le K2 peut provoquer hallucinations, angoisses, comportements agressifs, léthargie, vomissements, perte de connaissance, convulsions et même être mortel.

Signe de cette préoccupation des autorités et professionels, un sommet consacré à cette drogue de synthèse a réuni cette semaine à New York quelque 200 professionnels de la santé, magistrats, mais aussi membres des forces de l'ordre, de la lutte antidrogue ou des services sociaux.

Une campagne d'affichage sur les abribus new-yorkais, les cabines téléphoniques, dans des foyers de sans-abri et d'autres centres sociaux des quartiers les plus touchés a été lancée simultanément pour mettre en garde contre le K2. Plus de 9.000 courriers vont aussi être envoyés aux débits de tabac, leur rappelant que la vente en est illégale et les sanctions sévères.

Enfin, le mois dernier, le maire de New York Bill de Blasio a annoncé un renforcement de ces sanctions, les vendeurs et distributeurs risquant désormais un an de prison, des amendes pouvant aller jusqu'à 100.000 dollars et la fermeture de leur magasin à la deuxième infraction.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr