L'espérance de vie mondiale a augmenté de 5,5 ans entre 2000 et 2016, passant de 66,5 à 72 ans, mais les inégalités entre les pays restent criantes : les pays à faible revenu accusent toujours un retard de 18,1 ans sur les pays à revenu élevé, selon les données révélées dans les dernières « statistiques mondiales de la santé », publiées aujourd'hui par l'organisation mondiale de la santé (OMS), en amont de la journée mondiale de la santé qui se tiendra le 7 avril.
Un écart entre hommes et femmes plus élevé dans les pays à revenu élevé
Pour la première fois, les statistiques sanitaires mondiales sont ventilées par sexe. Les experts de l'OMS dressent le constat d'une différence d'espérance de vie variable en fonction du niveau de revenu du pays : « La différence d'espérance de vie entre homme et femme est moins importante dans les pays à faible revenu que dans les pays à haut revenu », écrivent les auteurs.
L'amélioration de l'accès au soin des femmes, surtout lors de la grossesse, exerce un effet déterminant sur leur espérance de vie : « Les décès maternels contribuent plus que n'importe quel autre facteur à la différence d'espérance de vie entre homme et femme [...] les causes de cette différence sont largement évitables, via l'accès à des services de santé de base », peut-on lire dans le rapport.
Dans les pays à plus haut revenu, les maladies non transmissibles sont à l'origine de la différence d'espérance de vie entre homme et femme. Là encore, les experts de l'OMS estiment que cet écart pourrait être réduit par un effort sur les facteurs environnementaux comme l'obésité, le tabagisme ou la pollution.
Dans l'ensemble, et malgré des disparités géographiques, l'OMS constate une amélioration de 24 des 43 indicateurs des objectifs de développement durables fixés par l'OMS. En revanche, l'organisation constate une détérioration dans 5 indicateurs : la mortalité liée aux accidents de la route, le surpoids des jeunes, l'accès à l'eau potable, la consommation d'alcool et l'incidence du paludisme.
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