Les chercheurs s’inquiètent d’une souche mutante de la polio. Une étude a en effet mis en évidence un virus mutant jusque-là inconnu lors d’une épidémie en République Démocratique du Congo (RDC). En 2010, 445 personnes avaient été infectées et 47% étaient décédées, un taux de mortalité très supérieur aux 6% d'une autre épidémie au Tadjikistan la même année.
Les recherches ont mis en lumière que dans 29% des cas étudiés, des personnes, pourtant vaccinées contre la polio, n'avaient pas produit assez d'anticorps pour combattre l'infection. Le vaccin antipolio n'a donc conféré quasiment aucune protection contre cette souche mutante, précise le virologue Christian Drosten, de l'Université de Bonn, en Allemagne, principal auteur de cette recherche. L’étude, parue dans les Compte-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), estime que le risque que de telles épidémies surviennent à nouveau à l'avenir "est très difficile à prévoir" et, malgré cette découverte inquiétante, juge nécessaire de maintenir une couverture vaccinale dans la population, ainsi qu'une surveillance sanitaire.
En 1988 la polio était encore présente dans 125 pays et 350.000 personnes étaient infectées dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la Santé.
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