Il y a plus de deux ans, Praluent® (alirocumab) avait obtenu son AMM au niveau européen dans l’hypercholestérolémie primaire et la dyslipidémie mixte de l’adulte. En janvier dernier, après l’avis de la commission de la transparence, le laboratoire Sanofi a annoncé le remboursement de ce médicament pour les adultes atteints des formes particulièrement graves d’hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFhe). Celle-ci est une maladie génétique héréditaire autosomique dominante qui peut être de deux types différents : homozygote ou hétérozygote (le plus fréquent). Cette affection se caractérise par un taux élevé de LDL-cholestérol, apparaissant dès la naissance. En France, on estime que 130 900 patients souffrent d’une HFhe. Cette pathologie est très fortement sous-diagnostiquée.
La prise en charge de l’HFhe repose sur des mesures hygiéno-diététiques et un traitement hypolipémiant (statine parfois associée à un autre hypolipémiant). Dans les formes graves, ces solutions s’avèrent insuffisantes, et nécessitent un traitement par LDL-aphérèse. Une séance d’épuration est alors programmée dans un centre de soins spécifique toutes les une, deux ou trois semaines.
Une alternative à la LDL-aphérèse
Praluent®, qui appartient à une nouvelle classe thérapeutique, est un anticorps monoclonal inhibiteur de PCSK9. Il peut être prescrit en association à un traitement hypolipémiant optimisé « aux patients adultes ayant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote (HFhe) insuffisamment contrôlée et nécessitant un traitement par LDL-aphérèse », indique Sanofi. Grâce à l’alirocumab, les séances de LDL-aphérèse sont moins nombreuses, voire arrêtées dans la majorité des cas. Ce médicament, qui s’administre avec un stylo pré-rempli à usage unique, se présente sous la forme de deux dosages différents : 75 mg ou 150 mg. Le patient peut lui-même s’administrer ce traitement, une fois toutes les deux à quatre semaines. Une boîte de deux stylos est commercialisée en France au tarif de 588,23 euros. Le laboratoire met en balance ce prix avec le coût annuel moyen de la LDL-aphérèse qui serait de l’ordre de 25 000 euros par patient. Praluent® a le statut de médicament d’exception. Sa prescription initiale est réservée aux spécialistes en cardiologie, endocrinologie et maladies métaboliques, et médecine interne.
D’après une conférence de presse Sanofi
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