"Le patient en état de mort cérébrale est décédé en milieu de journée au CHU de Rennes". Le CHU a annoncé dimanche après-midi la mort du patient qui était le plus gravement atteint suite à l'accident d'essai clinique. Le patient décédé est le premier à avoir été hospitalisé dimanche dernier. Lundi matin, son état de santé s'était dégradé brutalement.
Les cinq autres patients l'ont été entre dimanche et mercredi. Le CHU a précisé dimanche que leur état de santé "reste stable". Sur ces cinq patients, quatre présentent des troubles neurologiques de gravité différente. "On ne peut pas faire aujourd'hui un diagnostic définitif", avait expliqué vendredi le professeur Pierre-Gilles Edan, médecin-chef du pôle de neurosciences du CHU. "L'antidote de ce médicament n'est aujourd'hui pas connu", avait-il dit, précisant qu'aucun de ces quatre patients n'était dans le coma.
Le cinquième patient ne présente pas de symptôme mais a été placé sous surveillance. En effet, il a reçu depuis le début de l'essai, le 7 janvier, la même dose de médicament -une molécule censée soulager douleurs et anxiété- que les cinq autres, une dose supérieure à celle absorbée par les 84 autres volontaires participant à ce test. Ce groupe de six patients était uniquement composé d'hommes, âgés de 28 à 49 ans et originaires de l'ouest de la France.
Parmi les "84 autres personnes volontaires ayant été exposées au médicament de l’essai", toutes contactées suite à cet accident thérapeutique, dix "ont été reçues en consultation" samedi après-midi au CHU. "Les anomalies cliniques et radiologiques présentes chez les patients hospitalisés n’ont pas été retrouvées chez ces 10 volontaires", souligne le CHU.
De son côté, le laboratoire de recherche Biotrial a annoncé dimanche soir qu'il envisage de proposer "des évolutions des standards encadrant ces essais". Biotrial a également décidé de "créer immédiatement un comité scientifique de référence afin de rechercher l'origine de cet accident".
La situation provoquée par "cet accident thérapeutique inédit et imprévisible" pour ce laboratoire "est d'autant plus désemparante que rien, en l'état, ne l'explique. Les essais précédemment effectués sur le produit expérimental BIA-10-2474 n'avaient révélé aucune anomalie", rappelle Biotrial.
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