Hors Arabie Saoudite, ce fut la plus importante épidémie de coronavirus Mers. Et avec 186 cas confirmés dont 36 ont abouti à des décès au printemps 2015, la propagation du virus a surpris par sa rapidité. En étudiant les mouvements des patients au sein d'un hôpital sud-coréen, des chercheurs ont découvert comment le coronavirus s'était transmis rapidement à partir d'un patient contaminé. En l'espace de trois jours, pas moins de 82 personnes ont en effet été infectées à partir d'un seul patient pris en charge dans une salle d'urgence surpeuplée.
L'étude publiée samedi montre pourtant que le premier patient de 68 ans -de retour d'un voyage dans plusieurs pays du Golfe - avait été rapidement diagnostiqué et placé en isolement au Centre médical Samsung à Séoul. Mais juste avant son arrivée dans ce centre, il avait contaminé d'autres patients, dont le patient n° 14, âgé de 35 ans avec lequel il avait partagé une chambre dans un autre hôpital.
Mais contrairement au patient n°1, rapidement repéré, le patient n°14, pour lequel il n'existait aucune suspicion de coronavirus, avait été pris en charge sans précaution particulière dans le service d'urgence surchargé du centre Samsung. Il avait à cette occasion été en contact avec plus de 1.500 personnes dont 82 ont été infectées (33 patients, 8 professionnels de santé et 41 visiteurs) entre les 27 et 29 mai 2015, précisent les chercheurs.
Selon les auteurs de l'étude, les personnes les plus exposées étaient celles qui se trouvaient avec lui aux urgences, avec un risque d'infection de 20%, alors que le risque ne dépassait pas 5% pour celles croisées brièvement dans la zone d'enregistrement par exemple. "Les services surchargés sont un problème important dans cette épidémie mais également un cas de figure classique dans la médecine moderne" souligne le professeur sud coréen Doo Ryeon Chung qui a co-dirigé l'étude parue dans The Lancet.
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