Des pistes pour expliquer l'origine des symptômes liés au Covid-long commencent à émerger... À la lecture d'une étude française publiée dans Journal of medical virology, il semblerait que le Covid-long soit en rapport avec une dérégulation immunitaire. Un travail conduit par des médecins et chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Montpellier à l’Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier, en collaboration avec le CHU de Montpellier.
Comparaison d'analyses biologiques entre patients Covid et individus sains
Dans cette étude, l'identification des dérégulations immunitaires liées au Covid long s'est faite grâce à des analyses plasmatiques portant sur différents composés très spécifiques, comme les taux d'élastase des neutrophiles, de myéloperoxydase et d'ADN circulant d'origine nucléaire et mitochondriale chez des patients atteints de Covid-19 aux formes plus ou moins sévères, comparées à des analyses chez des indivdus sains. De façon plus précise, ces analyses ont porté sur plus de 155 patients atteints de Covid-19 en phase aiguë hospitalisés, dont certains en soins intensifs, et qui ont eu un bilan post-infection aiguë plus de six mois après leur sortie de l'hôpital. Ces échantillons ont été comparés à ceux de 122 individus sains.
Ces recherches ont en particulier porté sur les NETs (neutrophil extracellular traps) qui sont des « pièges extracellulaires » (composés de fibres d’ADN, d’enzymes bactéricides et de molécules pro-inflammatoires). « Ces pièges extracellulaires contribuent à la lutte contre les pathogènes, mais ils peuvent aussi dans certains cas déclencher une inflammation excessive, délétère pour l’organisme », souligne le communiqué de l'Inserm.
Production de NETs et d'anticorps spécifiques augmentés
Les résultats de cette étude montrent que la production des NETs est plus élevée chez les patients infectés par le Sars-CoV-2, et peuvent refléter la sévérité de la maladie. Par ailleurs, les patients souffrant de Covid-long ont une quantité plus importante d’auto-anticorps dits « auto-anticorps anti-cardiolipine ». Ces anticorps sont souvent associés à la survenue de phlébites et de thromboses artérielles.
D'après cette étude, « cette réponse immunitaire dérégulée se maintient chez les personnes qui présentent des symptômes de Covid long, six mois après une hospitalisation pour forme grave. La production amplifiée et incontrôlée des NETs six mois après l’infection ainsi que la présence persistante des auto-anticorps pourraient expliquer en partie les symptômes du Covid long, via notamment la formation de micro-thromboses », indique l'Inserm.
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein