La France continue de figurer parmi "les grands acteurs" de la recherche clinique mondiale avec 10% des études internationales réalisées en France, mais cette position demande à "être renforcée", affirme la fédération des industriels du médicament (Leem). L'étude sur l'attractivité de la France pour la recherche clinique internationale, menée tous les deux ans par le Leem et publiée mardi, fait ressortir une augmentation des délais de mise en oeuvre des essais cliniques.
Depuis deux ans, le délai médian d'approbation par les Comités de protection des personnes (CPP) s'est rallongé, passant à 62 jours en 2014 (contre 54 jours en 2012) tandis que le délai médian entre la soumission du dossier et l'accord de l'autorité de santé (ANSM) est passé de 49 à 55 jours. "Plus inquiétant", relève le Leem, les délais de signature du premier contrat hospitalier ont augmenté entre 2012 et 2014, passant en médiane à 122,5 jours. La fédération pointe "un vrai retour en arrière", avec des chiffres qui sont revenus au niveau de 2008 après une réduction des délais en 2012.
Une fois l'étude approuvée, la vitesse de recrutement des patients est par contre meilleure en France que dans la moyenne européenne et mondiale, montrant que la France est "performante" à cette étape. Pour le Leem, c’est grâce à la progression de sa recherche clinique dans certaines aires thérapeutiques que l’Hexagone tire son épingle du jeu. Les études en oncologie et onco-hématologie ont augmenté (38% en 2014 contre 30% en 2012), tandis que celles menées en infectiologie (13%) et dans les maladies rares (8%) sont restées en nombre important. L'étude souligne ne revanche que certains domaines thérapeutiques sont aujourd'hui "quasiment abandonnés" comme le cardiovasculaire et le diabète/métabolisme, un recul entamé depuis 2008.
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