Première mondiale pour une équipe française. Après une seule injection d'un virus génétiquement modifié, un patient devenu aveugle à la suite d'une rétinite pigmentaire recouvre partiellement la vue. Cette avancée est due à l'optogénétique, technique connue en neurosciences pour l'étude du fonctionnement des circuits neuronaux. C'est toutefois la première fois qu'elle est utilisée en clinique. Cette approche demeure à ce jour expérimentale. Elle repose sur la modification génétique des cellules. L'objectif est de susciter la production de protéines sensibles à la lumière dites channelrhodopsines. L'une d'entre elles détecte une lumière ambrée. Mais le génie génétique n'est pas ici suffisant. Il doit être couplé au port de lunettes dédiées, équipées d'une caméra. C'est ainsi que sont obtenues des images visuelles projetées en image de couleur ambre sur la rétine.
Localiser et toucher les objets
Sept mois après l'injection et de nombreuses séances de rééducation, le patient peut désormais localiser, compter et toucher des objets. Si l'avancée est considérable, les progrès cliniques sont modestes. L'acuité visuelle demeure inférieure à 1/20e, au-dessous du seuil légal de cécité. L'équipe française n'est toutefois pas la seule à avoir adopté l'optogénétique. Selon Evaluate, Allergan, une division d'AbbVie mène actuellement un essai, mais n'a pas publié les résultats. Une biotech américaine Bionic Sight a commencé à recruter ses premiers patients. Est-ce le début d'une révolution médicale ?
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie
L’orchestre symphonique des médecins de France donne un concert « émouvant » en hommage aux victimes du cancer du sein