Même si en France, la consommation de tabac baisse, celle-ci reste élevée par rapport aux autres pays européens. C'est un des principaux constats établis par Santé publique France qui, à l'occasion de la 5è édition du #MoisSansTabac, publie les résultats des données de 2018 sur le tabagisme, issus du Baromètre de Santé publique France.
Ainsi, en 2018, 32 % des 18-75 ans fumaient ne serait-ce qu'occasionnellement, et 25,4 % fumaient quotidiennement. Ces chiffres sont en légère baisse par rapport à 2016. Cette enquête qui s'est intéressée aux différents modes de consommation, indique que 74 % des fumeurs occasionnels ou quotidiens déclaraient consommer des cigarettes manufacturées, 35,7 % du tabac à rouler, 6,6 % des cigarillos, 6,1 % des cigares, 1,8 % fumaient la pipe, et 9,4 % étaient utilisateurs de la chicha (4,1 % exclusivement).
Au final, « la proportion de fumeurs consommant des cigarettes manufacturées baisse depuis une dizaine d'années et est passée de 88,2 % en 2010 à 74 % en 2018. Parallèlement, la proportion de fumeurs de tabac à rouler a fortement augmenté entre 2010 (24 %) et 2014 (35,2 %), et est ensuite restée stable », informe Santé publique France. Les fumeurs de tabac à rouler sont plus souvent des hommes, des personnes jeunes. Une des principales raisons du succès du tabac à rouler était son prix plus avantageux (jusqu'à 2016).
Augmentation des prix : élément déclencheur pour arrêter
À ce sujet, cette enquête a aussi évalué les effets de la forte augmentation des taxes sur les cigarettes mise en place par le Programme national de lutte contre le tabac 2018-2022. « Pour les fumeurs, le prix est un élément important dans le choix du type de tabac consommé mais peut être également un véritable élément déclencheur pour arrêter de fumer », indique Santé publique France. En 2018, parmi les ex-fumeurs ayant arrêté le tabac dans les cinq dernières années, 39,8 % affirment que l'augmentation des prix du tabac les a motivés pour le sevrage.
Si de façon globale, 48,3 % des Français jugent les augmentations des taxes sur le tabac justifiées, les opinions diffèrent beaucoup en fonction du statut tabagique de chacun. Les fumeurs sont seulement 28 % à les trouver justifiées, contre 51,9 % pour les ex-fumeurs,et 62,4 % pour les non-fumeurs.
Le tabac à rouler devient plus cher
Il est à noter que depuis 2016, l'écart de prix entre les cigarettes manufacturées et le tabac à rouler tend à diminuer, à la suite d'une augmentation de taxes, comme le souligne Santé publique France : « Le prix du paquet de cigarettes de la marque la plus vendue a augmenté de 13 % entre 2016 et 2018 tandis que, sur la même période, le prix du paquet de tabac à rouler de la marque la plus vendue a augmenté de 42 %. »
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