L’épidémie est bel est bien en train de repartir dans l’Hexagone. Telle est la conclusion du dernier point épidémiologique de Santé Publique France.
Des signes avant-coureurs
Des signes avant-coureurs avaient déjà été enregistrés depuis quelques semaines, avec d’abord une stabilisation des indicateurs puis une légère augmentation du taux d’incidence du Covid-19. Mais si, dans son précédent bulletin hebdomadaire, l’agence de santé publique hésitait encore à parler de reprise épidémique, cette fois, la dynamique se confirme.
En effet, en semaine 42 (du 18 au 24 octobre), les indicateurs de la circulation virale ont continué de se dégrader pour la deuxième semaine consécutive. Et ce, très significativement.
Augmentation de l’incidence surtout chez les plus âgés
En particulier, le taux d’incidence a continué d’augmenter (+ 14 %), atteignant 55 nouveaux cas pour 100 000 habitants (contre 48 pour 100 000 la semaine précédente). Une tendance observée dans toute la France métropolitaine - sauf peut-être en Provence-Alpes-Côte d’Azur, et en Île-de-France, où cet indicateur apparaît tout de même stable, fixé à des niveaux élevés.
De même, à l’exception des 20-29 ans, toutes les classes d’âge sont concernées, et en particulier les 60 ans : pour la deuxième semaine consécutive, les plus âgés continuent d’enregistrer la plus forte progression du taux d’incidence. Un phénomène qui pourrait s'avérer imputable à la baisse d’efficacité des vaccins alors que seuls 17 % des plus de 60 ans ont reçu une dose de rappel.
Le taux de reproduction du virus (R-effectif) a poursuivi sa croissance au-dessus de 1, témoignant lui aussi de la propagation du SARS-CoV-2.
Les indicateurs hospitaliers impactés
À noter que cette évolution des indicateurs n’est pas attribuable à l’arrêt du remboursement systématique des tests, dont on craignait qu’il ne perturbe le suivi de l’épidémie et biaise les calculs de Santé Publique France. En effet, « chez les personnes testées symptomatiques, le recours au dépistage est resté stable et le nombre de cas confirmés a augmenté de 25 %, confirmant la reprise de la circulation du virus observée au niveau national », explique Santé Publique France.
Mais au-delà de la recrudescence de la circulation virale, ce qui semble plus inquiétant, c’est que la pression hospitalière liée au Covid-19 recommence elle aussi déjà à monter.
De fait, alors que les indicateurs hospitaliers s’étaient stabilisés en semaine 41, en semaine 42, une augmentation pour le moment encore « légère » (+ 2 %) des nouvelles hospitalisations a été notée. Une hausse plus franche des admissions en soins critiques (+ 12 %) a également déjà été observée.
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