La France est bel et bien en train d’entrer dans une quatrième vague. C’est ce que confirme Santé Publique France dans son dernier point épidémiologique. Ce bilan est présenté au surlendemain de l’intervention de Jean Castex, qui avait annoncé sur TF1 cette nouvelle phase de l’épidémie de Covid-19.
Hausse significative de la quasi-totalité des indicateurs
De fait, la semaine du 12 au 18 juillet, la quasi-totalité des indicateurs épidémiques ont enregistré une hausse significative.
À commencer par le taux d’incidence de l’infection à SARS-CoV-2. Si cet indicateur avait déjà recommencé à augmenter progressivement au début du mois, il a marqué la semaine dernière un bond préoccupant. « Au niveau national, en semaine 28, le taux d’incidence corrigé (a) doublé, voire plus », s’alarme Santé Publique France. Une dynamique qui concerne toutes les régions et l’ensemble des classes d’âge (des augmentations de + 143 %, de + 146 % et même de + 168 % ont notamment été notées chez les trentenaires, chez les 10-19 ans et chez les 20-29 ans, respectivement), sauf peut-être les plus de 70 ans, « où (le taux d’incidence) augmente néanmoins également ».
Mais surtout, les hospitalisations repartent à la hausse pour la première fois après 15 semaines consécutives de baisse. En effet, « une augmentation nette des nouvelles hospitalisations (+ 55 %) et admissions en services de soins critiques (+ 35 %) (a été)] observée », déplore Santé Publique France.
Baisse de vigilance pendant l’été
Pour l’agence, cette recrudescence du Covid-19 pourrait être expliquée, ou du moins aggravée, par au moins deux phénomènes.
Le premier, plutôt attendu, concerne la forte progression du variant Delta, désormais bien installé sur l’ensemble du territoire métropolitain. « Il représentait 81 % des virus séquencés interprétables dans l’enquête Flash#14 du 6 juillet », précise Santé Publique France.
Mais la période estivale, avec le retour d’activités à risque où les mesures de freinage ne peuvent pas être rigoureusement appliquées, est sans doute aussi en cause. Car comme le rapporte l’instance de santé publique, la semaine dernière, « le nombre de cas rapportant avoir fréquenté un lieu de rassemblement (et en particulier des bars, ndlr) était en forte augmentation ».
Le contact-tracing toujours en perte de vitesse
Quoi qu’il en soit, la situation semble d’autant plus inquiéter Santé Publique France que l’adhésion de la population au contact-tracing, en baisse depuis quelques semaines, ne semble toujours pas se rétablir. « La proportion de cas précédemment connus comme personnes-contacts diminuait de nouveau de 2 points à 16,8 %, suggérant qu’une proportion croissante des personnes-contacts à risque n’était pas identifiée », insiste l’agence.
De plus, si la vaccination progresse chez les adolescents et les jeunes adultes, son blocage observé depuis plusieurs semaines chez les plus âgés se poursuit. Vendredi dernier, « elle stagnait toujours à 80,9 % pour une dose et 76,1 % pour une vaccination complète chez les plus de 80 ans », déplore l’agence.
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