Le point épidémiologique hebdomadaire de santé publique France le confirme : après 4 semaines de forte décroissance, la circulation du SARS-CoV-2 ne baisse plus qu'à la marge, d’où un « risque élevé de reprise épidémique dans les prochaines semaines en France ».
La décrue marque le pas
L’agence pointe « une évolution préoccupante des indicateurs », avec notamment un nombre de nouveau cas qui tend à se stabiliser à un niveau qui reste élevé, avec plus de 10 000 cas confirmés en moyenne chaque jour en France. En semaine 49 (soit du 30 novembre au 6 décembre), le nombre de nouveaux cas confirmés par test RT-PCR ou par test antigénique était de 72 121, soit une baisse faible, de 6 % par rapport à la semaine précédente (76 500 cas en S48).
Dans les hôpitaux, le nombre de nouvelles entrées de patients atteints de Covid-19 a aussi légèrement diminué, de 9 247 durant la semaine du 23 novembre à 8 424 pour celle du 30 novembre (-9 %), tout comme les admissions en réanimation qui sont passées de 1 346 à 1 127 (-16 %). Le nombre de décès est passé de 3 204 à 2 589 (-19 %).
Ainsi, « en semaine 49, l'évolution des principaux indicateurs de l'activité de suivi des contacts se stabilise, après quatre semaines de forte diminution », estime Santé publique France.
Du plateau au pic ?
Un constat proche de celui dressé par Olivier Véran lors du traditionnel point presse hebdomadaire du jeudi soir. « Nous ne sommes pas encore sortis de la deuxième vague », a avertit le ministre de la Santé. Et avec « 11 000 nouveaux malades par jour et une dynamique de l’épidémie qui a arrêté de baisser depuis une semaine, ce n’est pas encore une reprise épidémique mais déjà un plateau, a-t-il indiqué. Or nous savons que du plateau au pic, les choses peuvent aller très vite ».
Quelles sont les raisons de ce plateau ? « Le relâchement collectif sans doute et un brassage plus important de la population lié en partie à l’allègement du confinement », répond Olivier Véran, mais aussi probablement « un facteur climatique sur lequel nous ne pouvons pas grand-chose », le froid et l’humidité qui ont accompagné l’arrivée de décembre ayant pu favoriser les infections par le SARS-CoV-2.
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