De quoi et où meurent les Français ? Comment évolue le profil des patients en fin de vie en France ? Afin de décrire au mieux « les enjeux et les réalités de l’accompagnement de la fin de vie et de la place des soins palliatifs » dans le pays, le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie publie en cette fin octobre la seconde édition de son Atlas national des soins palliatifs et de la fin de vie.
Et en plein lancement de la préparation du prochain Plan national de développement des soins palliatifs, les cartes, tableaux et graphiques compilés dans ce document montrent notamment, qu'une part non négligeable de Français décèdent en ville.
Les plus âgés décèdent davantage en ville
En 2018, 24% des sujets décédés ont ainsi fini leurs jours chez eux et 13% sont morts en Ehpad ou maison de retraite.
Si, tous âges confondus, ces chiffres impliquent que plus de la moitié des décès continuent d'avoir lieu à l'hôpital, dans certaines classes d'âge, la tendance s'inverse. « Plus les personnes vieillissent, plus elles meurent à domicile et en EHPAD », affirme en effet le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie.
Si 37% des personnes qui décèdent à domicile séjournent au moins une fois à l’hôpital au cours des 6 derniers mois de leur vie, la médecine de ville est également partie prenante dans l’accompagnement de ces patients. Un mois avant leur mort, 55% des sujets décédés en Ehpad et 65% des individus décédés à leur domicile avaient vu un médecin généraliste à 2 ou 3 reprises en moyenne.
Les causes des décès diffèrent également en fonction des âges de la vie. Si plus de la moitié sont à l’heure actuelle imputables au cancer (1ère cause de décès) et aux maladies de l’appareil circulatoire (2ème cause de décès), ces deux types d’affections n’affectent pas de la même façon les différentes classes d’âge. Alors que près de la moitié des décès recensés chez les personnes âgées de 45 à 74 ans sont liés au cancer, à partir de 75 ans, « la part des décès par cancer diminue » quand « celle des décès par accident vasculaire cérébral et infarctus du myocarde augmente ».
Vers une augmentation du nombre de décès
Au delà des ces constats, les auteurs du rapport anticipent pour les prochaines années une augmentation importante du nombre de patients en fin de vie. En 2017, le nombre de décès a franchi la barre des 600 000 par an, soit près de 10 pour 1 000 habitants. Et la hausse devrait se poursuivre puisque « le nombre de décès […] devrait atteindre les 770 000 [par an] d’ici 2050 », prévoit le Centre national des soins palliatifs.
Cette augmentation de la mortalité devrait aller de pair avec un vieillissement de la population. Si en 2019, près de 10% de la population étaient âgés de plus de 75 ans, cette proportion « devrait doubler d’ici 50 ans », prévoit le Centre national des soins palliatifs.
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