La Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) vient de publier les indicateurs de santé périnatale à partir des données hospitalières pour 2020. En 2020, ce sont donc 687 700 femmes qui ont accouché en France métropolitaine et 37 380 dans les DROM, donnant naissance à respectivement 698 900 et 38 000 enfants.
La baisse de la prématurité amorcée en 2017 s’est accentuée en 2020 : 6,6 % des enfants nés vivants naissent prématurément en 2020 en France métropolitaine, et 9,5 % dans les DROM (-0,3 point et -0,5 point respectivement par rapport à 2019).
En revanche après une baisse ponctuelle en 2019, le taux de mortinatalité hospitalière repart à la hausse en 2020. Il atteint 8,9 pour 1000 enfants nés. Alors qu’une récente étude montrait une hausse significative de la mortalité infantile en France, le taux de la mortinatalité est lui relativement stable en France, autour de 9‰ depuis 2012 (voir infographie). Le recul de l’année dernière était essentiellement dû aux interruptions médicales de grossesse (IMG). La mortinatalité due aux IMG était passée de 3,6 ‰ en 2016 à 3,3 ‰ en 2019. Il réaugmente à 3,5 ‰ en 2020. Le taux de mortinatalité spontanée se situe pour 2020 à 5,4 ‰.
Au niveau régional, les taux demeurent plus élevés dans les DROM (14,5 ‰), où seule La Réunion a un taux proche du taux métropolitain (9,3 ‰). En effet, en France métropolitaine, le taux de mortinatalité est en moyenne de 8,6‰ et varie au niveau régional entre 7,5‰ (Corse) et 9,4‰ (Île-de-France).
Les données de la Drees montrent aussi que le risque de mortinatalité spontanée est plus important aux âges extrêmes de la mère et est trois fois plus élevé dans le cas d’une grossesse multiple.
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