La situation épidémiologique semble enfin en cours d’amélioration. C’est ce que suggère le dernier point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France. En effet, en semaine 4 (soit du 24 au 30 janvier), l’agence a détecté un ralentissement de la circulation du SARS-CoV-2 dans l’Hexagone.
Première diminution du taux d’incidence depuis 15 semaines
Alors même qu’il n’avait pas cessé d’augmenter depuis 15 semaines, le taux d’incidence du Covid-19 a baissé de 8 %. Une dynamique de décroissance observée dans la majorité des régions métropolitaines, et de façon plus marquée en Île de France, où une chute de 30 % de l'indicateur est notée.
Autres phénomènes encourageants : « les recours aux soins pour suspicion de Covid-19 étaient en baisse dans les associations SOS Médecins pour la première fois depuis octobre (7 359 actes, -18 %) et aux urgences (14 540 passages, -10 %) », ajoute Santé Publique France. Le nombre de nouvelles hospitalisations de patients Covid+ diminuait également (-7 %), alors que la part des patients porteurs du SARS-CoV-2 mais admis pour un autre motif continuait d’augmenter de façon importante (+ 32 %).
Une période de transition
Cependant, pour l’agence, il est encore trop tôt pour annoncer le franchissement du pic de cette vague Omicron. « On sera beaucoup plus confiants dans les prochains jours pour affirmer haut et fort que le pic des nouvelles contaminations a été franchi », a indiqué l’épidémiologiste Didier Che lors du point presse hebdomadaire de Santé Publique France. Car « la circulation du virus reste encore très élevée sur le territoire ». De fait, la semaine dernière, plus de 330 000 nouveaux cas en moyenne ont continué d’être enregistrés chaque jour.
Mais surtout, quelques indicateurs ont aussi poursuivi leur dégradation. À commencer par le nombre de décès à l’hôpital et en établissements sociaux et médico-sociaux (+ 10 %). Le taux de positivité des tests a également continué de progresser. Même le taux d’incidence qui a fortement diminué en population générale a augmenté chez les plus de 70 ans, et plus encore chez les plus de 90 ans, particulièrement vulnérables au Covid-19.
En fait, Didier Che décrit une « phase de transition » qui rend délicate l’interprétation des chiffres enregistrés la semaine dernière. D’autant que la période est, depuis le début du mois, à la baisse du recours au dépistage – qui a encore reculé de 14 %.
Le sous-variant BA.2 a gagné du terrain en janvier
Autre inconnue qui semble compliquer les projections : le sous-variant BA.2 d’Omicron. Ce sous-lignage à la transmissibilité accrue d’après des données préliminaires danoises et anglaises – qui demeurent à confirmer, insiste Santé Publique France – pourrait-il remplacer la souche initiale BA.1 d’Omicron en France ? La réponse apparaît très incertaine. « Au niveau européen, certains pays, en particulier les pays nordiques, ont été confrontés à une augmentation assez rapide de BA.2, qui semble en voie de remplacer BA.1. Mais dans d’autres pays, BA.2 reste à des niveaux faibles », détaille Santé Publique France lors de son point presse.
Dans l’Hexagone, le sous-variant resterait pour le moment minoritaire même s’il semble gagner un peu de terrain. En effet, il représentait, d’après les dernières enquêtes Flash, 2 % des variants du SARS-CoV-2 en circulation en semaine 03 – contre 0,9 % en semaine 02 et 0,2 % en semaine 01.
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