L’OMS surveille de près un nouveau clone du SARS-CoV-2 : le variant Mu. C’est ce qu’a annoncé l’organisation dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire sur le Covid-19, publié ce mercredi.
Jusqu’à présent compté parmi les variants sous surveillance (variants under monitoring, VUM), ce mutant aussi identifié par les matricules 21H (nomenclature Nextstrain) ou B.1.621 (nomenclature Pangolin) vient de se voir reclassé variant d’intérêt (variant of interest, VOI).
Une capacité potentielle à échapper à l’immunité
Et pour cause : « le variant Mu présente une constellation de mutations qui suggèrent une potentielle capacité à échapper à l’immunité », indique l’OMS. En fait, d’après des données préliminaires de neutralisation de sérums de sujets guéris du Covid-19 et comme l’avait déjà mentionné Santé Publique France dans sa dernière analyse de risque sur les variants du Covid-19, ce clone pourrait s’avérer aussi résistant à l’immunité et aux vaccins que le variant Bêta (sud-africain) – le plus problématique en la matière.
De plus, depuis son identification en Colombie dès janvier 2021, ce variant Mu s’est progressivement diffusé pour atteindre au moins 39 pays du monde. S’il reste très minoritaire dans la plupart de ces zones, sa prévalence globale ne dépassant pas 0,1 %, il aurait toutefois gagné du terrain dans sa région d’origine. Si bien qu’il serait désormais à l’origine de près de 40 % des contaminations recensées en Colombie, et de plus de 10 % de celles enregistrées en Équateur.
Peu de cas en France
De son côté, Santé Publique France rassure. Dans l’Hexagone, le variant Mu n’aurait en effet été détecté que « sporadiquement » depuis mai, seul 105 cas ayant été relevés à la date du 25 août. Aucune contamination par ce clone n’aurait même été notée lors des dernières enquêtes Flash. Ainsi l’agence indique-t-elle qu’une « transmission accrue par rapport à Delta semble peu probable ».
Finalement, même si ce variant ne devrait pas s’imposer comme un variant dominant, du moins en France et à court terme, l’OMS souligne que la co-circulation des variants Delta et Mu en Amérique du Sud sera suivie à la loupe. Par ailleurs, « plus d’études sont requises pour comprendre les caractéristiques phénotypiques et cliniques [du clone Mu] », qui demeurent méconnues.
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