« Si l'offre de soins palliatifs a augmenté, des disparités persistent », a déclaré Olivier Véran au congrès de la Sfap pour la présentation du cinquième plan national sur les soins palliatifs et d'accompagnement de la fin de vie 2021-2024 le 22 septembre dernier. Et de s'indigner du manque persistant de maillage territorial : « Il est inacceptable que des territoires soient fragilisés pour des raisons d'éloignement des structures de soins, de manque de professionnels formés en soins palliatifs ou faute d'équipes pouvant se déplacer au domicile ou assurer la permanence et la continuité des soins. » D'où une enveloppe de 171 millions d'euros pour les cinq ans à venir, dont 59 millions d'euros pour des mesures nouvelles. Dès 2021, près de 5 millions seront priorisés pour le renforcement des équipes mobiles de soins palliatifs. En 2022 seront accordés 16 millions d'euros de mesures nouvelles.
164 USP en 2021
« Il faut partir de l'existant, on ne part pas de rien », déclare le ministre Olivier Véran qui a vendu le travail accompli. Pour l'instant sont présentes 428 équipes de soins palliatifs mobiles et 22 équipes de ressources régionales pédiatriques. On dénombre 164 unités de soins palliatifs contre 139 en 2015, soit une augmentation de 22 % du nombre de lits dédiés. Au-delà des ESP, le nombre de lits étiquetés soins palliatifs a augmenté de 12 % depuis 2015. Sur la période 2016-2018, on recense aussi une hausse du nombre de patients en HAD de 25 %. 26 % de l'activité HAD aujourd'hui relève des soins palliatifs.
Combler les trous territoriaux
Mais les inégalités et les fragilités demeurent sur le territoire. Il existe encore 26 départements qui n'ont pas d'USP et 6 régions ne disposent pas d'équipes mobiles de soins palliatifs. L'impératif est donc de préserver et de renforcer le maillage des équipes de soins palliatifs à domicile. Pour atteindre ces objectifs, l'exécutif compte augmenter les offres de formation et universités ad hoc. Tous les départements non pourvus devraient peu à peu se voir équipés d'USP. En outre, le plan prévoit la création de cellules d'animation collective dans chaque région en vue d'accroître la lisibilité sur l'offre de soins palliatifs.
Midazolam bientôt accessible en ville
Quant au midazolam, il sera rendu accessible en ville d'ici à la fin 2021. Pour élargir cette offre, les médecins traitants et les infirmiers libéraux devront être accompagnés. Le plan prévoit aussi la mise en place d'astreintes dédiées et renforcées par la mobilisation du premier recours avec le soutien des équipes HAD déjà engagées dans des prises en charge palliatives. Ces astreintes pourront s'articuler avec les équipes de gériatrie et de cancérologie. Rappel, en 2021, 7 millions d'euros avaient été alloués dans le cadre des mesures Ségur au lancement de 180 astreintes gériatriques et de soins palliatifs qui seront donc prolongées dans le cadre du plan.
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