Le nouveau variant préoccupant Omicron pourrait très rapidement s’imposer en Europe et supplanter le clone Delta, qui domine encore à l’heure actuelle dans le vieux continent. Autrement dit, « Omicron [pourrait] causer plus de la moitié de toutes les infections recensées dans l’UE/EEE dans les prochains mois ». C’est ce que vient d’annoncer le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC).
Une prévision basée sur des données épidémiologiques sud-africaines
À l’origine de cette affirmation : une modélisation mathématique conduite par l’agence et fondée sur l’hypothèse selon laquelle Omicron s’avérerait plus transmissible que Delta. « Des données préliminaires sud-africaines suggèrent qu’il présente un potentiel de croissance substantiellement plus important que le variant Delta », avance l’ECDC.
Autre paramètre pris en compte : la circulation actuelle d’Omicron en Europe. « Plus l'avantage de croissance d'Omicron par rapport à Delta est important et plus sa circulation est importante dans l’Union Européenne ou l’espace économique européen (UE/EEE), plus le délai attendu pour qu'Omicron ne provoque la majorité des infections à SARS-CoV-2 recensées en Europe est court », explique l’agence. Or, à la date du 1er décembre, 13 pays d’Europe ont déjà confirmé 70 cas du nouveau variant (sur les 352 cas détectés au total dans 27 pays du monde), majoritairement importés d’Afrique.
Durcissement des conditions d’entrée en France face au variant
D’ailleurs, en France, les premiers cas de contamination par Omicron ont été confirmés.
Le premier a été identifié il y a deux jours Outre-Mer, à La Réunion, qui faisait l’objet depuis la semaine dernière d’une surveillance particulière. D’après l’AFP, ce cas importé concerne un sujet présentant une forme non grave de Covid-19 (douleurs musculaires, fatigue) étant « arrivé de l’île Maurice après un voyage en Afrique Australe » et en particulier une « escale en Afrique du Sud ».
Face à ce premier cas, la France avait annoncé mercredi « un durcissement des conditions d’accès à son territoire en imposant notamment un test négatif pour tous les voyageurs, même vaccinés, provenant d'un pays hors de l'Union européenne », résume l’AFP. Si les vols avec l’Afrique australe devraient reprendre samedi, seuls les ressortissants de l’UE et les professionnels (diplomates, navigants) devraient pouvoir les emprunter, à condition de se soumettre à des règles « extrêmement strictes et drastiques », aurait indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
Un cas confirmé dans l’Hexagone chez une femme vaccinée
Aujourd’hui, deux cas métropolitains ont aussi été annoncés par les ARS d’Île-de-France et Grand Est. Le premier : un « homme entre 50 et 60 ans qui ne présentait pas de symptômes au moment du test » – soit à sa descente d’avion au retour d’un séjour au Nigéria – et résidant en Seine-et-Marne. Il n’était pas vacciné.
Dans le deuxième cas, « il s’agit d’une femme entre 40 et 50 ans qui était symptomatique au moment du test » – soit au retour d’un séjour en Afrique du Sud – et qui réside dans le Haut-Rhin. De façon inquiétante, alors que la question de l’échappement d’Omicron à l’immunité acquise et aux vaccins est posée, cette patiente avait reçu un schéma vaccinal complet (« 2e dose en juillet 2021 », précise l’ARS Grand Est.
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