Après l’alerte du National Health Service (NHS) en Grande-Bretagne sur deux cas de réactions sévères de type allergique à l’administration du vaccin de Pfizer/BioNTech, la Fédération française d’allergologie (FFAL) vient de publier un communiqué qui se veut rassurant, indiquant que « les antécédents d’allergie ou d’anaphylaxie ne constituent en aucun cas une contre-indication systématique à cette vaccination ».
Le Pr Frédéric De Blay, président de la Fédération française d’allergologie (FFAL), contacté par legeneraliste.fr précise avoir voulu réagir très tôt après l’annonce du NHS pour éviter qu’il y ait un vent de panique de la part des personnes allergiques : « Durant la crise sanitaire liée au Covid, des réactions rapides et disproportionnées surviennent sans être fondées. Ainsi après l’information de l’agence britannique, nous voulions surtout rassurer les personnes allergiques, et leur dire qu’elles peuvent continuer à se faire vacciner avec tous les vaccins comme celui contre la grippe, etc. »
En mars dernier, au début de la première vague liée au Covid-19, des patients souffrant de pathologies pulmonaires chroniques ont eu de fortes craintes avec parfois des réactions inadaptées. Cet allergologue se souvient que des patients asthmatiques ont voulu arrêter leur traitement de peur de souffrir d’une forme grave du Covid-19.
Des raisons encore obscures
Le président de la Fédération des allergologues a indiqué « avoir contacté ses confrères britanniques pour en savoir plus sur ces deux cas d’allergie sévère. Mais en réalité, nous avons pour l’heure que très peu d’informations, sans explication physiopathologique précise sur ce qu’il s’est passé ». La présence de polyéthylène glycol dans ce vaccin a été pointée du doigt, « mais en réalité aujourd’hui on ne sait rien de précis et des investigations doivent être entreprises », précise le Pr Frédéric De Blay.
Par mesure de précaution, la NHS a indiqué que ce vaccin de Pfizer/BioNTech ne devait pas être utilisé chez les personnes souffrant d’allergie sévère d’ordre alimentaire et médicamenteuse, c’est-à-dire ayant déjà souffert d’une allergie avec une défaillance polyviscérale. « Nous comprenons que l’agence britannique, qui est dans son rôle, ait pris cette décision. Mais encore une fois des investigations complémentaires sont indispensables avant d’apporter toute conclusion définitive. On sait par ailleurs que d'autres vaccins peuvent être à l'origine de réactions allergiques, ce n'est pas un phénomène que l'on découvre. Donc pour l'heure, il n'y a pas lieu de s'alarmer », ajoute le Pr Frédéric De Blay.
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