Dans le détail, le taux d’hospitalisation pour tentative de suicide diminue depuis 2010. Cela s’explique par un recul du taux d’hospitalisations chez les femmes, dont le profil fait plus souvent partie du profil de suicidaire. Comme dans la plupart des pays, le taux de décès par suicide est nettement plus élevé chez les hommes que les femmes (25,9 versus 7,4 décès pour 100 000 habitants) et augmente avec l’âge. Chez les hommes de plus de 85 ans, le taux dépasse même les 100 pour 100 000.
La Bretagne, région la plus affectée
Concernant la répartition sur le territoire, la Bretagne reste la région où l’on se suicide le plus, devant la Basse-Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, le Limousin et les Pays de la Loire, avec des taux supérieurs de plus de 25 % au taux moyen de la France métropolitaine. Les régions qui enregistrent les taux les plus bas sont Midi-Pyrénées, Corse, Rhône-Alpes et Alsace.
Les modes de suicides les plus fréquents sont la pendaison (54 %), les armes à feu (15 %), les prises de médicaments ou autres substances (11 %), les sauts dans le vide (7 %). Les femmes ont plutôt recours aux médicaments (25 %), les hommes plutôt la pendaison (59 %) ou les armes à feu (19 %).
20 fois plus de tentatives que de décès par suicide
Quant aux tentatives de suicides, elles sont estimées à 200 000 par an, soit 20 fois plus que le nombre de décès par suicide. Elles concernent surtout les jeunes filles entre 15 et 20 ans ainsi que les femmes de 40 à 50 ans. Cela donne moins lieu à des hospitalisations que par le passé, soit 80 000 en 2013 versus 105 000 en 2010. Par contre, les pensées suicidaires (qui n’aboutissent pas forcément à des suicides) ont augmenté de 26 % entre 2010 et 2014 chez les 15-75 ans, selon le baromètre santé 2014 de l’Inpes. Toujours selon cette enquête, les principaux facteurs de risques associés aux comportements suicidaires sont facilités par le fait d’être maigre et de consommer régulièrement du tabac ou de l’alcool.
Les premiers facteurs de risque sont psychiatriques. Ils regroupent les troubles de l’humeur (dépression, troubles bipolaires), schizophréniques, anxieux et ceux liés à l’abus de substances.
Prévenir
Concernant les actions en prévention qui ont été mises en place dans le cadre du programme national d’actions contre le suicide 2011-2014, l’ouverture de lignes d’appel auprès des personnes vulnérables par les partenaires associatifs experts en matière d’écoute s’est révélée un dispositif efficace. Autre action positive, le maintien du contact pendant l’année qui suit la tentative de suicide auprès des personnes à risque de récidive suicidaire. Des programmes spécifiques sont dédiés aux adolescents, aux personnes en situation de précarité et aux agriculteurs, populations fortement impactées par le suicide. Les actions envers les détenus commencent à porter leurs fruits, avec une baisse sensible du nombre de décès par suicide en prison, passant de 24,4 pour 10 000 en 1996 à 18,3 pour 10 000 en 2009 puis à 13,9 pour 10 000 en 2014.
http://drees.social-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/la-drees/l-obs…
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