Vendredi 26 mai dernier, dix-sept organisations d'addictologues se sont émues de la nomination de la conseillère agriculture du président de la République. Audrey Bourolleau, 37 ans, était déléguée générale de Vin et Société, une fédération représentant 500 000 producteurs. Elle a aussi travaillé chez France Boissons et à l'Union des côtes de Bordeaux. Selon eux, « la nomination d'une représentante de la filière alcool ne manque pas d'inquiéter sur les conflits d'intérêts qui pourraient survenir au détriment de la santé publique ». Les représentants d'addictologues ont également rappelé la volonté affichée par Emmanuel Macron de moraliser la vie publique, et l'incitent à appliquer cette politique dans le choix de ses conseillers.
Conseillère en agriculture, mais pas en santé
Réponse de l'Elysée, Audrey Bourolleau « rejoint le cabinet d'Emmanuel Macron en tant que conseillère en charge des questions d'agriculture et de développement durable, et non pas de santé ». Et insiste sur la volonté du président de faire participer des membres de la société civile à l'action de l'exécutif. « L'emploi qu'elle avait exercé avait vocation à défendre une filière, et non des entreprises privées. La conseillère s'est soumise à toutes les obligations en matière de déclaration de patrimoine et d'intérêts », conclut l'exécutif. Selon les addictologues, l'alcool est la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac. Et surtout la taxation sur les alcools, qui rapporte environ 3,2 milliards d'euros, ne représente que 37 % des soins, soit 7,7 milliards d'euros.
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie