Vaccination anti-HPV dans les collèges : le Gardasil 9 confirme son profil de sécurité, indique l’ANSM

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Publié le 29/04/2024

Depuis octobre 2023, 46 cas d’effets indésirables ont été déclarés à la suite d’une vaccination contre les cancers HPV dans le cadre de la campagne vaccinale dans les collèges. L’Agence nationale de sécurité du médicament rappelle l’importance de la surveillance post-injection.

Crédit photo : GARO/PHANIE

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) n'a pas identifié de nouveaux risques liés au vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) lors de la première phase de la campagne nationale de vaccination des élèves de cinquième, selon un communiqué publié ce 29 avril.

Depuis début octobre 2023, démarrage de la campagne dans tous les collèges publics et les établissements privés volontaires, 46 cas d'effets indésirables ont été déclarés après une première dose anti-HPV, a indiqué l'agence. « Il s’agit majoritairement d’effets post-vaccinaux connus et non graves de Gardasil 9 », comme des réactions au site d’injection (rougeurs, douleurs et/ou inflammation), des céphalées, des sensations de vertige, des troubles gastrointestinaux, de la fièvre, de la fatigue, a-t-elle précisé. Tous ces effets peuvent apparaître rapidement après la vaccination et durent peu, selon l'ANSM.

Durant la première phase de vaccination en collège, « aucun nouveau signal de sécurité n’a été identifié : cela signifie qu’il n’y a pas eu de nouveau risque soupçonné d'être en lien avec le vaccin », souligne l'agence du médicament.

L'âge moyen des personnes touchées par des effets indésirables déclarés est de 12,3 ans. Ces effets sont principalement survenus chez des garçons. « Si les données de vaccination par sexe ne sont pas disponibles à ce jour, cela peut néanmoins témoigner d’une proportion plus grande des injections chez les garçons pendant la campagne, contrairement à la période précédente où les jeunes filles étaient historiquement plus vaccinées que les garçons », indique l'ANSM.

Importance de la surveillance post-vaccinale

Après le décès d'un collégien victime d'une chute après un malaise post-vaccinal, l'Agence du médicament avait recommandé d'allonger ou d'asseoir au sol les élèves après la vaccination.

Alors que la campagne de vaccination contre le papillomavirus se poursuit à partir d’avril avec les deuxièmes doses, l'ANSM rappelle l’importance de cette surveillance, pendant 15 minutes après l’injection, notamment « pour prévenir des blessures suite à un malaise ou une syncope ».

Début février, le Conseil d'État a rejeté un pourvoi de l'association E3M, qui réclamait un moratoire sur la campagne au motif que les vaccins contre le papillomavirus humain provoqueraient la myofasciite à macrophages. Le Conseil d'État a mis en avant, entre autres justifications, le « bon profil de sécurité » du vaccin utilisé, le Gardasil 9, sur le marché depuis quinze ans. « Les données disponibles à ce jour confirment que le profil de sécurité de l’ensemble des vaccins utilisés contre le HPV est bien établi après plus de 15 ans d’utilisation et 300 millions de doses administrées dans le monde : ils sont sûrs et efficaces », insiste l’ANSM.

L'ANSM publiera un second rapport après l'administration des deuxièmes doses, toujours en lien avec le réseau français des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV).

La vaccination des adolescents contre le papillomavirus a connu une augmentation notable en France depuis le démarrage de la campagne au collège, y compris en médecine de ville. Chez les adolescents de 12 ans, la couverture contre les HPV a progressé de 17 points fin 2023 par rapport à fin 2022, en atteignant 48 % (55 % des filles et 41 % des garçons). L’objectif était d’atteindre 60 %. Plus globalement, la couverture à partir de 15 ans a progressé chez les filles (55 % pour une dose en 2023 versus 48 % en 2022 ; 45 % pour le schéma complet à 16 ans et plus versus 41 %) et chez les garçons (26 % pour une dose à 15 ans versus 13 % en 2022 ; 16 % pour 2 doses à 16 ans versus 8,5 % en 2022), selon les dernières données de Santé publique France.


Source : lequotidiendumedecin.fr