Touchant près de 210 millions de personnes dans le monde (dont 3,5 millions en France), la BPCO devrait devenir la 3e cause de mortalité d’ici à 2030. Pour élargir les possibilités thérapeutiques dans cette pathologie, Boehringer Ingelheim vient de lancer Spiolto® Respimat®.
Ce nouveau venu combine un anticholinergique de longue durée d’action (LAMA) : le tiotropium (principe actif du Spiriva®) et un bêta-2 agoniste de longue durée d’action (LABA) : l’olodatérol (principe actif de Striverdi®). Ces deux bronchodilatateurs sont administrés via le dispositif Respimat.
Spiolto® Respimat® a fait l’objet d’un programme clinique international (TOviTO) incluant plus de 16 000 patients, à travers 11 études cliniques de phase III. Celles-ci mettent en évidence une amélioration significative de la fonction pulmonaire, de la qualité de vie et de l’essoufflement par rapport au tiotropium seul après 24 semaines de traitement, ainsi qu’une diminution du recours au traitement de secours.
En termes de profil de tolérance, Spiolto® Respimat® est comparable à Spiriva® et à Striverdi® administrés seuls. Les événements indésirables les plus fréquemment rapportés sont principalement liés à la BPCO : aggravation de la BPCO, rhinopharyngite, toux, dyspnée.
L’efficacité du dispositif Respimat® a aussi été évaluée. Cet inhalateur se caractérise par l’émission du principe actif sous forme de brumisat (nuage de particules fines) lent et prolongé, permettant un dépôt pulmonaire profond et reproductible, indépendant du débit respiratoire. Il a été démontré par scintigraphie que le dépôt pulmonaire est de 51,6 %, soit environ deux fois plus que les poudres et cinq fois plus que les sprays.
Spiolto® Respimat® est indiqué en « traitement bronchodilatateur continu destiné à soulager les symptômes des patients adultes présentant une BPCO ». En pratique, il peut être proposé en seconde intention aux patients atteints de BPCO de stade modéré à très sévère en cas de réponse insuffisante à un LABA en monothérapie.
Dans les toutes nouvelles recommandations françaises (SPLF) et européennes (GOLD) sur la BPCO, « la place des bronchodilatateurs et de la double bronchodilatation devient centrale », souligne le Pr Daniel Dusser (Paris). À l’inverse, alors qu’actuellement, « près de 60 % des patients BPCO sont sous corticostéroïdes inhalés », leur place a été tempérée, notamment en raison du sur-risque potentiel d’infections pulmonaires.
D’après une conférence de presse des laboratoires Boeringher Ingelheim.
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