Dans l'affaire des zones fumeurs pour lycéens, les propos contradictoires de la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem commencent à agacer sérieusement les proviseurs... "Ses propres personnels sont traduits en justice pour avoir appliqué sa circulaire et la réponse, c'est il ne faut pas que les élèves, sortent, mais il ne faut pas qu'ils fument dedans non plus. Bon sang mais c'est bien sûr, comment on n'y a pas pensé depuis 2006, il faut leur dire de ne pas fumer", a ironisé Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, le principal syndicat de la profession.
Après les attentats de novembre, les ministères de l’Éducation nationale et de l'Intérieur avaient demandé aux proviseurs dans une circulaire d'éviter les attroupements devant les établissements, écrivant toutefois qu'"en lycée, des zones spécifiques peuvent être aménagées au sein des établissements scolaires dans les espaces de plein air pour éviter que les élèves ne sortent du lycée pendant les interclasses". Le ministère de la Santé avait cependant refusé toute exception.
Mercredi, jour d'un premier procès contre la création de zones fumeurs dans un lycée des Hauts-de-Seine, la ministre de l’Éducation avait néanmoins déclaré que "fumer est interdit au sein des établissements scolaires. Donc, ça n'est pas parce que nous cherchons à éviter les attroupements (...) qu'il faut permettre aux élèves de fumer à l'intérieur des lycées".
Cette déclaration est jugée "absolument surréaliste", par Philippe Tournier, qui s'exclame : "que visaient les zones spécifiques de la circulaire, si ce n'étaient pas les fumeurs?"
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