Objectif : provoquer une baisse significative de la prévalence tabagique pour atteindre dans 10 ans moins de 10 % de fumeurs en France, alors qu'ils seraient encore près de 30 % aujourd'hui. Pour y arriver, Michèle Delaunay, présidente de l’Alliance contre le tabac, saisit l’occasion de l’opération « moi(s) sans tabac » pour lancer la mobilisation générale des blouses blanches. À cette fin, l’ancienne ministre a donc imaginé, avec le Dr Jean Deleuze, rédacteur en chef de la Revue du Praticien, un « appel des 100 000 », qui a été mis en ligne en début de semaine sur un site dédié et que les acteurs de santé sont invités à signer massivement.
En soutenant, cet appel, le médecin s’engage d’abord dans sa pratique professionnelle à « évoquer avec chacun de nos patients sa consommation de tabac », en ciblant en priorité les jeunes, les femmes enceintes et les populations précaires. Le but est aussi de « ne pas laisser un fumeur nous quitter sans un conseil approprié ou la remise d’un document écrit » visant à le motiver à entrer dans une démarche de sevrage.
Politiquement, il s’agit aussi de faire pression sur les pouvoirs publics et de faire pièce aux lobbies du tabac. L’appel demande aux politiques de « faire respecter réellement la loi Evin et l’interdiction de la vente de tabac aux mineurs. » Il reprend aussi un des leitmotivs de la cancérologue, qui réclame inlassablement « l’augmentation forte des prix, pour atteindre le prix de 10 € par paquet de cigarettes, et une remontée significative du coût du tabac à rouler. »
Signer "l'appel des 100 000"
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie