Un article du 24 janvier du Lancet conclut aux effets bénéfiques du cannabidiol dans le traitement du syndrome de Lennox-Gastaut. Cette encéphalopathie épileptique sévère résistante au traitement qui survient durant l'enfance, se caractérise par des absences atypiques et des chutes atoniques ou myocloniques.
L’étude randomisée de phase III en double aveugle publiée dans The Lancet a été conduite chez 171 patients âgés de 2 à 55 ans (cannabidiol n=86 ; placebo n=85). Cet essai a été mené aux Etats-Unis, en Pologne et aux Pays-Bas, dans 24 sites de soins différents. L'étude a porté sur une période de 14 semaines de traitement.
La réduction moyenne de la fréquence des crises sur un mois était de 43,9% dans le groupe cannabidiol, contre 21,8% dans le groupe placebo.
Effets indésirables moyens à modérés
De manière globale, les effets indésirables se sont manifestés chez 86% des patients du groupe cannabidiol, contre 69% dans le groupe placebo. Ces effets étaient considérés comme moyens à modérés. Les plus courants étaient une diarrhée, une somnolence, une baisse d'appétit, des vomissements, de la fièvre. Le cannabidiol est quasiment dépourvu de tétrahydrocannabinol, la substance qui serait responsable des évènements indésirables et des effets psychotropes du cannabis.
Les effets à long terme du cannabidiol sont en cours d'évaluation par une prolongation de cet essai thérapeutique.
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