Des chercheurs de l'Institut National des allergies et des maladies infectieuses américain (NIAID) ont identifié une protéine pouvant ouvrir la voie à un vaccin antipaludéen. Baptisée PfSEA-1, cette protéine serait présente naturellement dans les schizocytes de certains sujets infectés par le plasmodium, chez qui elle permettrait la production d’anticorps protecteurs. Ces sujets seraient ainsi protégés "naturellement" contre les formes graves de paludisme.
Fort de ce constat, les scientifiques américains ont alors vacciné avec ce nouvel antigène cinq groupes de souris infectées. Cette vacination a permis une diminution de la parasitémie, avec une augmentation de la survie par rapport à des souris non vaccinées. De plus, les auteurs de ces travaux ont mesuré les niveaux d'anticorps dans des échantillons de plasma sanguin provenant de 453 enfants tanzaniens. Ils n'ont constaté aucun cas de paludisme grave chez ceux ayant des anticorps PfSEA-1. La découverte de cette protéine pourrait être essentielle compte tenu du nombre limité de molécules actuellement utilisables dans les vaccins expérimentaux contre le paludisme, estiment les chercheurs.
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