En s’appuyant sur des données provenant de SOS médecins, d’Atmo Normandie (qualité de l’air), des centres antipoison, du Samu et de l’activité en médecine de ville, Santé publique France fait un “point épidémio” régulier sur la surveillance du recours aux soins d’urgence lié à l’incendie de l’usine Lubrizol du 26 septembre. Les premiers chiffres ne révèlent pas de problèmes aigus massifs comme on pouvait le craindre. Environ trois semaines après l’accident, le dernier bilan du 10 octobre montre que dans l’agglomération rouennaise, douze passages aux urgences pour intoxication aux fumées et gaz ont été notés dans les 6 jours après l’incendie. SOS médecins a enregistré 42 actes en lien avec l’incendie jusqu’au 6 octobre : crises d’asthme, toux, nausées et vomissements, céphalées et vertiges. Le SAMU a reçu beaucoup plus d’appels le 26 septembre (+70 %) puis +20 % les jours suivants. Il s’agissait surtout de demandes de conseils, avec peu de sorties Smur.
Sur la région des Hauts-de-France, aucune hausse d’activité particulière n’a été enregistrée sur les urgences en lien avec l’incendie, sauf une augmentation des actes de SOS médecins pour céphalées/migraines fin septembre et début octobre. Par ailleurs, 66 cas symptomatiques ont été enregistrés par les centres antipoison entre le 26 septembre et le 9 octobre. Avec une majorité d’appels la première semaine après l’incendie. Les symptômes présentés étaient bénins : céphalées, signes d’irritation respiratoire.
La surveillance se poursuit
Pour autant, le travail de surveillance n’est pas terminé, car à côté des problèmes de santé aigus, des investigations permettront d’évaluer l’impact sur l’environnement à moyen et long terme. Un exemple : l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (Anses) a rendu le 14 octobre ses conclusions concernant 130 prélèvements de lait réalisés 3 à 11 jours après l’incendie, qui s’avèrent rassurantes. Pour autant, l’Anses reste prudente, indiquant qu’« une levée de restrictions de la commercialisation du lait doit s’accompagner d’un dispositif de surveillance renforcée », tenant compte du mode d’hébergement et d’alimentation des animaux.
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