Varénicline et bupropion parfaitement sûrs chez les patients atteints de BPCO

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Publié le 11/05/2017
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Crédit photo : GARO/PHANIE

La varénicline et le bupropion, deux médicaments indiqués dans le sevrage tabagique n’auraient pas d’effets indésirables chez les personnes souffrantes de BPCO qui y ont recours. C’est ce que confirme une étude dirigée par des chercheurs des universités d’Édimbourg et de Düsseldorf qui est parue dans la revue Thorax.

Pour les experts, les fumeurs diagnostiqués pour une BPCO doivent impérativement arrêter le tabac afin d’empêcher la maladie de progresser. « La BPCO est une pathologie irréversible qui s’aggrave au fil du temps. La seule façon d’empêcher sa progression est d’arrêter de fumer », insiste le Pr Daniel Kotz, premier auteur de l’étude. Or, si la varénicline est apparemment un traitement efficace, les médecins hésitent à le prescrire, surtout à ce type de patient car des effets secondaires sérieux d’ordre neuropsychiatriques et cardiovasculaires associés à la molécule ont été rapportés.

Afin de savoir si ce lien existait vraiment, les scientifiques ont réalisé une étude rétrospective sur une cohorte de 14 350 patients touchés par la BPCO et inclus dans une large base de données qui proviennent de 753 National Health Service general practices situés en Angleterre. Les participants ont tous eu recours à une méthode de sevrage tabagique entre janvier 2007 et juin 2012 : certains ont reçu des traitements nicotiniques de substitution (TNS), d’autres se sont vus prescrire de la varénicline et le dernier groupe a été traité au bupropion. Les spécialistes ont ensuite suivi les patients pendant 6 mois notant la survenue de potentiels effets indésirables cardiovasculaires ou neuropsychiatriques.

Les résultats sont sans équivoques : ni le bupropion, ni la varénicline n’ont montré un accroissement des risques d’effets secondaires délétères par rapport au TNS. La varénicline serait même significativement associée à un risque plus faible de dépression ou d’évènements cardiovasculaires. Ces résultats rassurants vont dans le même sens de la fameuse étude EAGLES sur lequel s’est en partie basée l’Assurance maladie lorsqu’elle a décidé récemment de rembourser à nouveau le Champix. 


Source : lequotidiendumedecin.fr