Les autorités sanitaires américaines ont annoncé jeudi la naissance en Californie de deux bébés avec une microcéphalie, provenant du virus Zika contracté par leur mère hors des États-Unis. Si le site des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) recensait déjà fin juillet treize bébés nés avec des malformations congénitales provenant du virus aux États-Unis, il s'agit d'une première dans le « Golden State ».
« Bien que le moustique qui porte le virus ait été trouvé dans 12 comtés de Californie, il n'y a aucun signe qu'ils transmettent le virus dans l'État actuellement », assure le département californien de Santé publique (CDPH) dans un communiqué.
À Miami - où sont apparus les premiers cas d'infections autochtones - on commence à s'inquiéter pour le tourisme, même s'il est encore trop tôt pour dire si l'épidémie de Zika affectera le secteur. Mais, officiellement, le message est clair : pas de panique ! L'épicentre de cette contamination, le quartier de Wynwood, a été abondamment traité avec des insecticides et l'OMS n'a pas émis de restrictions pour la ville. Toutefois, les produits antimoustiques distribués ou disposés sur les tables des restaurants et l'annulation des activités de certains commerçants ne sont pas de nature à rassurer les touristes.
La relative sérénité des autorités sanitaires de Californie et Floride contraste avec les déclarations de Barack Obama lors d'une conférence de presse au Pentagone. Le Président américain a confié prendre « très au sérieux » le cas des 15 personnes contaminées aux États-Unis par le virus. Il affirme que le gouvernement est « à court d'argent » pour combattre Zika aux États-Unis et accuse le Congrès - à majorité républicaine - d'avoir rejeté sa demande de débloquer 1,9 milliard de dollars pour combattre le virus. "La situation devient donc critique", constate Barack Obama.
(Avec AFP)
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