La chaîne Youtube qui aborde la psychiatrie via le cinéma, les séries et les jeux vidéo, Le PsyLab, connaît un joli succès avec 87 000 abonnés (et plus de deux millions de vues).
En pratique, deux psychiatres geeks et cinéphiles, Christophe Debien (Lille) et Geoffrey Marcaggi (Saint-Claude, Guadeloupe), animent cette chaîne qui entend démystifier la psychiatrie à la faveur de longues vidéos décalées à destination des « psychonautes ».
Leurs vidéos s'intitulent « Vaudou, zombie et psychiatrie », « Psychopathe, sociopathe, et alors ? », « L'effet Lucifer » ou encore « Personne n'est schizophrène » dans laquelle ils ont choisi d'interviewer… la schizophrénie (ci-dessous).
Humour potache mais rigueur des informations : telle est la marque de fabrique de PsyLab. Pas de blouse blanche ni décor hospitalier ni divan : « Chris » et « Jeff » s'emploient à rendre la psychiatrie accessible à tous.
Les deux psys choisissent leurs sujets par envie ou en fonction des propositions des abonnés. Régulièrement, ils interviewent des spécialistes comme le Dr Laurent Karila (sur l'addiction sexuelle) ou le Dr Fabienne Cyprien sur la stimulation cérébrale profonde… « Nous suivons la même démarche que pour rédiger un article scientifique, explique le Dr Christophe Debien. Nous essayons d'être le plus objectif possible et nous faisons une recherche bibliographique sur Pubmed, que nous publions à chaque fois. » Objectif : vulgariser sans simplifier.
Reconnaissance
« Vol au-dessus d'un nid de coucou », « Hannibal », « la Guerre du feu », « les Bronzés », « Rocky », « la Guerre des étoiles »… : à chaque fois, des images ou des extraits de films sont retenus, illustrant le concept décortiqué ou l'expérience racontée.
La chaîne s'adressait au départ aux étudiants en psychiatrie mais elle a rencontré un public beaucoup plus large. Depuis l'année dernière, surtout, les auteurs de PsyLab ont « obtenu la reconnaissance de leurs pairs, remarque le psychiatre lillois. Nous sommes invités à quasiment tous les congrès de psychiatrie française. »
Une preuve de confiance appréciée. Les deux médecins, qui réalisent ces vidéos sans les monétiser, souhaitent continuer à élever le niveau scientifique de leurs productions, mais aussi leur qualité technique.
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