Fleurons de l'industrie pharmaceutique danoise, les quatre entreprises du médicament ALK, LEO Pharma, Lundbeck, Novo Nordisk et le spécialiste du dispositif médical Coloplast viennent de présenter un bilan jugé positif de leur activité sur le sol français en 2019.
Réunis dans une alliance franco-danoise de santé baptisée Big 5, les cinq laboratoires sont fortement implantés sur six sites : ALK produit à Vandeuil (Marne) et Varennes-en-Argonne (Meuse) des traitements d’immunothérapie allergénique depuis 2005 ; Coloplast fabrique des sondes urologiques à Sarlat depuis 2006 (Dordogne) ; présent en Centre-Val de Loire depuis 1964, LEO Pharma s'est spécialisé dans l'héparine de bas poids moléculaire à Vernouillet (Eure-et-Loir) ; NovoNordisk a ouvert son usine de production d'insuline à Chartres en 1961 (Eure-et-Loir) ; Lundbeck a acheté en 2009 une unité de production pharmaceutique à Sophia-Antipolis (Alpes-Maritimes).
En France, les cinq entreprises danoises emploient 3 500 salariés (ETP) et affichent en 2019 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires cumulé, dont 490 millions d’euros d’exports. Ces 10 dernières années, elles ont investi plus de 400 millions d’euros, en particulier dans leurs sites de production.
Selon une étude réalisée par le cabinet de conseil BIPE-BDO, l'alliance a généré 850 millions d'euros de contribution au PIB de la France en 2019 dans le champ de responsabilité directe des cinq maisons industrielles (entités françaises, achats et investissements décidés en propre auprès de fournisseurs français et dépenses de consommation en France liées aux rémunérations versées) et 1,2 milliard d'euros en prenant en compte l’effet de diffusion à l’ensemble de l’économie.
Améliorer l'accès au marché
L'alliance veut aller plus loin et participer à l'effort de relance et d'indépendance sanitaire recherché par la France. Sans dévoiler de chiffres, elle promet d'investir davantage dans la R & D, en particulier en neurologie, urologie interventionnelle et pour le diabète. À charge pour les autorités compétentes d'accélérer la cadence en matière d'autorisation d'essais cliniques et d'accès au marché, des démarches jugées à ce jour trop longues et complexes.
« Les entreprises danoises de santé choisissent la France et affirment aujourd’hui leur volonté de se projeter dans ce partenariat. Ce choix s’explique bien sûr par l’excellence de l’écosystème français des sciences de la vie, mais aussi par l’amitié historique qui lie nos deux pays. Les synergies entre nos systèmes de santé sont fortes également, et moteur d’inspiration pour s’adapter face aux défis sanitaires. Cet enjeu, et celui de la relance, appellent plus que jamais à repenser les coopérations entre les acteurs publics et privés, pour gagner en efficience », a confirmé l'ambassadeur du Danemark en France, Michael Starbæk Christensen.
En France, l'industrie de santé concentre 200 000 salariés et autant d'emplois indirects.
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