La présentation des résultats préliminaires de l’étude Ruby-1, menée dans un sous-groupe de patients présentant une insuffisance rénale sévère, avec ou sans cirrhose, montre que l’association Viekirax-Exviera, associée ou non à la ribavirine, est efficace, avec des taux de réponse virologique (SRV) élevés et une tolérance sans problème particulier, notamment chez les patients dialysés. Cette nouvelle démonstration s’inscrit dans le programme de phase 3b, qui regroupe plus de 2 800 infections par le virus de l’hépatite du génotype 1, suivies dans plus de 200 centres répartis dans le monde entier. Cela vient compléter le dossier qui a conduit à l’enregistrement européen de Viekirax – association de paritaprevir-ritonavir (inhibiteur de protéase NS3/4A) et d’ombistavir (inhibiteur NS5A) – et d’Exviera (dasabuvir, inhibiteur non nucléosidique de polymérase NS5B).
Les essais de phase 3 ont en effet montré que l’association Viekirax-Exviera, associée à la ribavirine mais sans interféron, assurait plus de 95 % de réponse virale maintenue après 12 semaines de traitement (SRV12), chez des patients présentant une fibrose sévère, avec ou sans cirrhose, qu’il y ait ou non prétraitement par l’interféron. D’où l’indication dans le génotype 1 h 12 semaines de traitement, sauf pour le génotype 1a avec cirrhose (24 semaines). À noter que pour le génotype 1b sans cirrhose, l’association de ribavirine n’est pas jugée nécessaire.
Pour les génotypes 1, les AVD permettent donc des traitements sans interféron, d’autant que les études Malachite 1 et 2, comparant l’association Viekirax-Exviera au protocole de référence (télaprévir-peginterféron-ribavirine), montrent clairement la supériorité de l’association en termes d’efficacité mais aussi – on serait tenté de dire « surtout » – de tolérance et de qualité de vie.
La conquête des autres génotypes
Si les génotypes 1 sont de loin les plus fréquents dans les pays occidentaux, les autres génotypes sont retrouvés dans le reste du monde, où ils font parfois des ravages. Le génotype 4 illustre la nécessité de traiter ces génotypes non seulement pour les pays concernés (où des accords spécifiques de commercialisation à faible coût se multiplient) mais d’une façon générale : très implanté au Moyen-Orient et en particulier en Égypte, le génotype 4 voit sa prévalence croître dans plusieurs pays européens dont la France.
L’étude Pearl-1, randomisée en ouvert (Hezode et col, Lancet 31.3.2015), vient de montrer que, dans ce génotype, Viekirax assurait 100 % de SVR12 en association à la ribavirine, et 91 % quand le produit est administré seul. Avec des résultats équivalents chez les patients naïfs et prétraités par interféron. On n’a pas noté de rechutes ou d’arrêt de traitement dus à des effets indésirables. Comme pour le génotype 1, Abbvie a obtenu une AMM européenne pour Viekirax dans le génotype 4 (12 semaines).
Bien sûr, l’objectif est d’obtenir des AVD couvrant tous les génotypes avec des protocoles allégés – sans interféron et sans ribavirine – et, si possible, raccourcis (8 semaines). À ce titre, Abbvie développe des substances pangénotypiques, des résultats encourageants d’essais de phase 2b ayant été présentés à Vienne sur l’association de deux nouvelles molécules ABT-493 (inhibiteur de protéase NS3/4A) et ABT-530 (inhibiteur NS5A). En sachant que l’on en est qu’au stade des études pharmacocinétiques.
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