« Après 8 heures de discussions controversées, un comité consultatif de la Food and Drug Administration (FDA) américaine a approuvé l’efficacité d’un traitement de l’allergie aux arachides unique en son genre », rapporte un article paru sur le site de la revue « Science ».
Le traitement d'immunothérapie AR101, mis au point par Aimmune therapeutics, consiste en l'ingestion de doses progressives de protéines de cacahuètes sous forme de gélules, en vue de conférer une tolérance du système immunitaire à l'allergène. Il doit être pris en continu pour être efficace en permanence. Le comité a estime que ce traitement réduit les réactions allergiques liées à une exposition accidentelle aux arachides. Selon l'article de « Science », près de 200 allergologues ont déjà proposé ce traitement oral à leurs patients aux États-Unis.
Efficaces chez deux tiers des enfants
Selon une étude de phase III, parue dans le « New England Journal of Medicine » en novembre 2018, le traitement améliore la tolérance chez deux tiers des enfants, certains pouvant tolérer jusqu'à l'équivalent de quatre cacahuètes par jour.
En avril 2019, une méta-analyse publiée dans « The Lancet » a toutefois montré que le traitement multiplie par trois le risque de choc anaphylactique et par deux le recours au traitement d'urgence (adrénaline) par rapport à la stratégie d'évitement ou au placebo.
Deux des neuf membres du comité n'ont ainsi pas donné leur accord pour ce traitement, craignant des réactions allergiques impromptues même avec la dose d'entretien et regrettant l'absence de données sur le long terme.
Un plan de sécurité prévu par la FDA
Pour limiter les risques, le comité a également approuvé un plan de sécurité proposé par la FDA. Ce plan stipule notamment que les professionnels de santé et les patients doivent s'engager à avoir toujours à disposition de l'adrénaline injectable lors de la prise du médicament. Chaque augmentation de dose doit par ailleurs se faire sous la supervision d'un médecin au sein d'un centre agréé capable de prendre en charge les réactions allergiques.
En parallèle, une demande d'autorisation a été déposée pour un autre traitement de l'allergie qui se présente sous la forme d'un patch cutané. À noter que la FDA n'est pas tenue de suivre l'avis de ce comité, même si c'est généralement le cas.
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