Suite à un problème industriel survenu sur l’unique site de production mondial situé au Canada en mai 2012, l’approvisionnement français en Immucyst (BCG atténué, Sanofi Pasteur), employé dans le traitement des tumeurs de la vessie, avait dû être interrompu. L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait alors procédé à une importation des spécialités BCG-Medac et OncoTICE pour pallier cette indisponibilité, et avait fait l’objet de difficulté d’approvisionnement et d’un contingentement à partir de septembre 2014. Selon un communiqué de l’agence diffusé hier, un retour progressif des approvisionnements d’Immucyst va s’opérer à partir du mois d’octobre. OncoTICE restera cependant disponible sur le marché français jusqu’en décembre 2015, et les approvisionnements de BCG-Medac se poursuivent. Le laboratoire Medac, qui commercialise la spécialité BCG-Medac, a par ailleurs annoncé être en mesure d’augmenter ses capacités de production d’ici à la fin de l’année 2015.
Les recommandations temporaires toujours en vigueur
Dans l’attente du retour à une situation stable et durable, l’ANSM et l’Association française d’urologie (AFU) recommandent de continuer à privilégier la BCG thérapie pour le traitement des tumeurs de la vessie n’infiltrant pas le muscle à risque élevé de récidive et de progression, conformément aux recommandations temporaires en vigueur depuis septembre 2014.
Ces recommandations préconisent notamment, pour les patients atteints d’une tumeur non infiltrante de risque élevé de récidive et de progression, de réaliser un traitement d’induction limité à 6 instillations hebdomadaires de BCG, et donc de ne pas utiliser le schéma 6 + 3 pour ce traitement d’induction et de ne pas faire de traitement d’entretien.
Pour les patients atteints d’une tumeur non infiltrante sans risque élevé, l’utilisation du BCG sera toujours évitée.
En ce qui concerne les tumeurs non infiltrantes de risque intermédiaire, les instillations endovésicales de mitomycine C demeurent le traitement de référence, avec l’utilisation éventuelle en seconde intention d’épirubicine ou éventuellement de doxorubicine. Les détails des recommandations sont précisés sur le site de l’ANSM.
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