C'est l'une des mesures exceptionnelles liées au coronavirus : le gouvernement a autorisé dimanche les pharmaciens à délivrer des médicaments aux personnes suivant un traitement de longue durée, sans qu'ils aient besoin de renouveler leur ordonnance, afin d'alléger la charge de travail des médecins.
« Aux Français qui suivent un traitement de longue durée, les pharmaciens pourront désormais vous le délivrer jusqu’au 31 mai, sans renouvellement d’ordonnance, pour éviter toute interruption qui pourrait vous être préjudiciable », a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran sur son compte Twitter.
#COVIDー19 | Aux Français qui suivent un traitement de longue durée, les pharmaciens pourront désormais vous le délivrer jusqu’au 31 mai, sans renouvellement d’ordonnance, pour éviter toute interruption qui pourrait vous être préjudiciable.
— Olivier Véran (@olivierveran) March 15, 2020
+ d’infos : https://t.co/MD9B3eK7aS
La mesure figure dans un arrêté publié ce dimanche au « Journal officiel », et est d'application immédiate.
Le but est d'éviter de surcharger les médecins et autres professionnels de santé, en permettant aux personnes qui prennent un traitement de longue durée – un médicament contre l'hypertension, par exemple – de se réapprovisionner en médicaments sans avoir besoin de faire renouveler leur ordonnance par leur médecin traitant.
« Dans le cadre d'un traitement chronique, à titre exceptionnel, lorsque la durée de validité d'une ordonnance renouvelable est expirée et afin d'éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient, les pharmacies d'officine peuvent dispenser, dans le cadre de la posologie initialement prévue, un nombre de boîtes par ligne d'ordonnance garantissant la poursuite du traitement jusqu'au 31 mai 2020 », précise le texte publié au « JO ».
Exceptions pour les stupéfiants
Dans ce cas, « le pharmacien en informe le médecin » qui a prescrit originellement le traitement, ajoute le texte.
Des exceptions sont cependant prévues pour « les médicaments stupéfiants ou auxquels la réglementation des stupéfiants est appliquée ».
Point important, les personnes qui feront renouveler leurs médicaments en utilisant cette procédure exceptionnelle n'auront pas à subir de dépenses supplémentaires. L'arrêté précise que les médicaments qui seront ainsi dispensés seront « pris en charge par les organismes d'assurance maladie, dans les conditions du droit commun », sous réserve évidemment « qu'il s'agisse de spécialités remboursables ».
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce
La prescription d’antibiotiques en ville se stabilise
Le Parlement adopte une loi sur le repérage des troubles du neurodéveloppement
Chirurgie : les protocoles de lutte contre l’antibiorésistance restent mal appliqués, regrette l’Académie