Alors que la Haute Autorité de santé a refusé l'accès précoce au molnupiravir (Lagevrio, MSD), Pfizer a confirmé ce 14 décembre les bons résultats de son antiviral oral contre le Covid. Le PF-07321332, un inhibiteur de protéase associé au ritonavir commercialisé sous le nom de Paxlovid, réduirait de près de 90 % les hospitalisations et décès chez les personnes à risque, quand le traitement est pris précocement (avant J5) durant cinq jours, selon les essais cliniques.
Ces résultats, qui s'appuient sur la totalité des participants aux essais (soit plus de 2 200 personnes), confirment ce qui avait été annoncé début novembre à partir de résultats préliminaires. Aucun décès n'a été enregistré parmi ceux ayant reçu le traitement. Les participants étaient non vaccinés et à risque élevé de forme grave de Covid-19.
Pfizer a également annoncé que son antiviral devrait rester efficace contre le variant Omicron. « Cela souligne le potentiel de ce candidat (médicament) à sauver les vies de patients dans le monde », a déclaré Albert Bourla, le PDG de Pfizer, cité dans un communiqué. « Les variants préoccupants comme Omicron ont exacerbé le besoin d'options de traitement accessibles pour ceux qui contractent le virus », a-t-il ajouté.
Le Conseil scientifique, dans son avis du 8 décembre, rappelle que les premiers résultats de Paxlovid ne reposent « pour le moment que sur des communiqués de presse ; ces résultats doivent donc être confirmés ». Par ailleurs, il est précisé que « ce médicament ne sera réellement disponible en quantité qu’à partir de fin février 2022 en Europe ». Le Paxlovid ne sera donc pas utile pour la réponse à la 5e vague en cours.
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