L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) déclare avoir géré 438 ruptures de stock de produits de santé l’an dernier. Le nombre de signalements de ruptures d’approvisionnement a ainsi été multiplié par 10 en cinq ans, affirme l’agence dans le rapport d’activité 2014 rendu public ce mercredi. Seulement 44 signalements avaient été enregistrés en 2008 par l’AFSSAPS, ancêtre de l’ANSM, mais leur nombre s’est envolé les deux dernières années.
Dans son rapport, l’ANSM cite les tensions d’approvisionnement rencontrées l’an dernier avec la doxycycline, le Di-Hydan, le Claventin ou le Mantadix.
[[asset:image:2691 {"mode":"full","align":"","field_asset_image_copyright":["ANSM"],"field_asset_image_description":[]}]]Production à flux tendu
« Les nouvelles stratégies industrielles de rationalisation des coûts de production conduisent les laboratoires à produire en flux tendu », argumente l’ANSM. La capacité de production insuffisante, les difficultés lors de la fabrication des matières premières ou des produits finis, des défauts de qualité sur les médicaments peuvent également expliquer ces ruptures de stock.
L’ANSM a trouvé avec les laboratoires concernés des solutions palliatives en recourant souvent à une spécialité comparable, et en communiquant activement auprès des professionnels et des patients.
Dans son rapport d’activité, l’ANSM précise avoir enregistré et évalué les défauts de qualité de 1 700 médicaments, demandé 699 inspections en laboratoire dont 14 % étaient inopinées, et enregistré le signalement de 2 525 erreurs médicamenteuses.
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