En raison de difficultés d'approvisionnement du paracétamol qui pourraient durer tout l'été, l'Agence du médicament (ANSM) a pris des mesures pour éviter les ruptures de stock en restreignant les quantités livrées aux officines, a-t-elle indiqué mardi.
« À ce jour, il existe des retards d'approvisionnement des formes orales et des suppositoires de paracétamol », explique l'agence. Des difficultés de production auxquelles s'ajoute une augmentation des consommations dans le contexte de 7e vague du Covid. Selon l'agence du médicament, « d'après les données disponibles à ce stade, la situation devrait revenir à la normale à l'issue de la période estivale ».
Répartition équitable
« Dans l'intervalle, afin de sécuriser la situation en ville et de préserver les stocks disponibles, l'ANSM a mis en place plusieurs mesures : nous nous sommes assurés de la mise en œuvre d'un contingentement quantitatif par les laboratoires au niveau de la vente aux grossistes et de la vente directe aux officines », explique l'agence. Une mesure qui a pour objectif de « répartir équitablement les approvisionnements sur l'ensemble du territoire et de préserver les stocks disponibles dans le temps ».
Contacté par l'AFP, le groupe Sanofi assure qu'il n'y a « aucun risque de rupture de paracétamol en France » et affirme que « toutes (ses) équipes sont mobilisées au maximum pour répondre au mieux aux besoins des patients ».
L'agence du médicament indique en outre avoir interdit temporairement l'exportation de ces médicaments par les grossistes. L'agence précise que l'approvisionnement des hôpitaux en paracétamol (sous toutes ses formes) est assuré.
Forte demande
Aux pharmaciens d'officine, elle recommande de limiter les commandes de paracétamol, privilégier la dispensation sur ordonnance et réguler la vente, dans la mesure du possible, selon les besoins des patients. Ces derniers sont, eux, invités à ne demander du paracétamol à leur médecin ou pharmacien qu'en cas de « besoin immédiat ».
« On a toujours une forte demande depuis l'hiver, à cause du Covid et de la grippe, donc les stocks ne se reconstituent pas », confirme Philippe Besset, président du syndicat de pharmaciens FSPF, qui fait également état « de tensions, mais pas de ruptures ».
Des tensions sur le paracétamol ont existé par le passé, notamment pendant la première vague du Covid en mars 2020. Des mesures similaires pour préserver les stocks avaient alors été engagées.
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