Sanofi va produire une trentaine de médicaments « à but non lucratif » pour les pays pauvres

Publié le 05/07/2022

Crédit photo : Phanie

Après Pfizer en mai dernier, c’est au tour de Sanofi d’annoncer vouloir distribuer ses médicaments à prix coûtant aux pays les plus pauvres. Le géant pharmaceutique français a déclaré le 4 juillet qu’il allait vendre, sans profit, 30 molécules pour des pathologies comme le diabète, à destination de quarante pays à faibles revenus.

Ces trente molécules « à but non lucratif », considérées comme essentielles par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), comprennent notamment des insulines, le glibenclamide, mais aussi un anticancéreux antinéoplasique, l'oxaliplatine, ou des traitements pour la tuberculose, les maladies cardiovasculaires et le paludisme.

Ils seront destinés à répondre aux besoins des populations de 40 pays, parmi lesquels une majorité se trouve en Afrique, comme la Zambie ou le Mozambique. Mais des pays asiatiques – comme la Birmanie – ou américains, comme Haïti, sont également concernés par l'initiative de Sanofi Global Health, l'entité du laboratoire à but non lucratif, qui a vu le jour en 2021.

Lancement d'une nouvelle marque

Ces médicaments – qui sont déjà produits par le géant pharmaceutique mais ne sont pas encore accessibles dans ces pays – seront lancés sous une marque différente, « Impact », avec un emballage unique pour tous les pays. « Nous allons vendre nos produits au prix le moins haut possible, assure Jon Fairest, responsable de Sanofi Global Health. Si nous dégageons une marge, chaque centime d'euro gagné sera réinvesti dans des programmes de santé et d'éducation dans ces pays ».

« Nous ne voulons pas juste apporter des médicaments aux patients, mais aussi avoir des programmes d'éducation pour que les patients comprennent comment suivre ces traitements, dans des pays qui sont quasiment dépourvus de système de santé », poursuit Jon Fairest.

L'entreprise annonce en outre la création d'un fonds, doté de 25 millions d'euros, destiné à soutenir les jeunes entreprises et les innovateurs pour contribuer « à la mise en place de systèmes de santé durables dans les régions mal desservies ». Ce fonds leur apportera notamment un financement et une assistance technique.

(avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr