L’agence régionale de santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d’Azur a fait un premier point, avec des pharmaciens, sur l’expérimentation de la délivrance d’antibiotiques à l’unité, jeudi, lors des « agoras », rencontre avec les professionnels de santé, organisées à Toulon.
Le ministère de la Santé avait créé la surprise en lançant en septembre 2014 une expérimentation pour trois ans, de la délivrance à l’unité de certains antibiotiques dans les pharmacies, afin d’en mesurer l’impact médico-économique. « Nous savons qu’un médicament sur deux n’est pas consommé et que les patients les conservent dans leurs placards pour les réutiliser ou les jeter, a rappelé en préambule de ce débat Olivia Nemeth, de la DGS. Nous suivons donc avec cette recherche, un triple enjeu : économique, de santé publique, et écologique en limitant le gaspillage. »
Et les médecins dans tout ça ?
La région PACA a été choisie avec l’Ile-de-France, le Limousin et la Lorraine pour mener à bien cette expérimentation avec un panel représentatif de 100 officines dont 25 témoins et 3 000 prescriptions d’antibiotiques administrés par voie orale. Cette étude basée sur le volontariat des patients et des pharmaciens se poursuit actuellement. L’INSERM, chargée de son exploitation, n’est pas encore autorisée à diffuser des résultats même partiels. On attend pourtant des éléments probants de cette expérimentation permettant de mesurer l’acceptation par les patients de cette mesure, d’observer si les stocks résiduels diminuent et comment évolue l’automédication.
Certains pharmaciens, présents dans la salle, ont évoqué plusieurs freins à la délivrance de médicaments à l’unité, mentionnant le temps passé à convaincre les patients et pour déconditionner les boites. « Le conditionnement à l’unité, qui existe dans d’autres pays, n’est pas préconisé par l’HAS », assure un autre.
Qu’en est-il en revanche de l’implication des médecins qui sont prescripteurs ? « Ils ont été informés via leur ordre, l’URPS et leurs syndicats de cette expérimentation », assure Laurent Peillard, de l’ARS PACA. Mais ils ne sont pour l’instant pas directement impliqués dans la réflexion.
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