Crédité de 30 % des intentions de vote au lendemain de la primaire de la droite, François Fillon n'a obtenu finalement que 20 % des suffrages dimanche dernier, conduisant à son élimination. Si les accusations d'emplois fictifs expliquent largement ce retournement, la baisse de l'ancien premier Ministre avait commencé bien avant l'irruption des affaires, avec la vive polémique… autour de la Sécurité sociale.
Marisol Touraine a mis le doigt là où ça fait mal, affirmant qu'avec la réforme du panier de soins promise par Fillon, chaque foyer paierait « en moyenne 3 200 euros de plus par an pour se soigner ». Le candidat s'est vu reprocher de vouloir privatiser la Sécu et confier aux mutuelles et assurances un rôle accru. Cette controverse lui a collé à la peau comme un mauvais sparadrap – quelles que soient ses dénégations et les modifications tardives apportées à son projet. La distinction initiale entre « gros risque » confié à l'assurance-maladie obligatoire et petit risque a troublé jusque dans son camp, certains soulignant l'incompatibilité de cette réforme avec la doctrine gaulliste. Mi-janvier, soit 15 jours avant les révélations du Canard Enchaîné, François Fillon n'était déjà plus crédité que de 24 % des voix. La Sécu aura coûté environ cinq points à l'ancien Premier ministre… François Kraus, un des responsables de l’IFOP, le confirme : « Nous avons observé que François Fillon a commencé à perdre des points dès son investiture ».
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