Fermeture, sursis, sortie de crise : trois maternités voient leur destin basculer en 24 heures

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Publié le 01/07/2015

Crédit photo : S TOUBON

Marisol Touraine s’est justifiée ce mardi 30 juin au micro de France Inter sur la fermeture de la maternité de Dourdan (Essonne) alors que le même jour, la maternité de Die (Drôme), plus petit établissement de France, a obtenu une rallonge de douze mois sur son activité.

Située en zone semi-rurale, la maternité de Dourdan assure 600 accouchements par an. Patients, médecins et élus locaux sont mobilisés de longue date pour sa survie. Le conseil de surveillance du centre hospitalier Sud-Essonne (CHSE), auquel est rattaché le site, a pourtant voté ce mardi la fermeture définitive de l’établissement. Il sera remplacé par un centre de périnatalité (sans médecins).

Sécurité et proximité, enjeux primordiaux pour Touraine

« Il y a d’autres maternités proches de celle-ci », a assuré la ministre de la Santé, avant de rappeler l’existence « d’incidents » et « d’enjeux de sécurité extrêmement préoccupants ». « La bonne réponse, c’est de garantir la sécurité aux femmes qui accouchent et aux enfants et de garantir en même temps la proximité. Une maternité à 30 km, ce n’est pas très éloigné. »

À l’inverse, la maternité de Die, qui assure 130 accouchements par an, devrait être « prolongée un an au moins », selon les propos tenus ce lundi par le sénateur de la Drôme, Didier Guillaume (PS). Sur France Inter, Marisol Touraine a confirmé faire « tout pour que [l’établissement] puisse demeurer ».

À Die, « nous n’avons pas 30 km de terrain plat mais une heure et demie dans la montagne » pour rallier la maternité la plus proche, a-t-elle argumenté.

Un nouveau souffle pour Les Lilas ?

Dernier temps fort de la journée, l’emblématique maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) a déposé sur les bureaux de la ministre et du directeur de l’agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France Claude Evin l’étude de faisabilité sur son éventuel transfert à Bagnolet, en adossement à la clinique Floréal. Consensuelle (mutualisation de certains services logistiques afin de maîtriser les coûts mais respect de l’indépendance et du projet médical de cet établissement militant), cette solution pourrait apporter un second souffle à la maternité, en crise depuis cinq ans. Les personnels des Lilas espèrent obtenir une réponse avant mi-septembre.


Source : lequotidiendumedecin.fr