C’est avec le sentiment d’une dégradation de leurs conditions de travail et de la qualité des soins dispensés aux patients que les personnels de la fonction publique hospitalière se mobilisent ce jeudi. Appelés à prendre la rue par sept syndicats (CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, FA-FP, Solidaires), ils défilent aux côtés des agents des deux autres branches de la fonction publique (État, collectivités territoriales), mais aussi des cheminots, des personnels des EHPAD, de la RATP et du transport aérien.
Les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme, alors que les services d’urgences sont au bord de la rupture. Ils réclament le dégel de la valeur du point d'indice, l'abrogation du jour de carence et davantage qu'une compensation de la hausse de la CSG.
Les médecins en renfort
Le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) « s'associe » au mouvement de défense du service public. Il met en garde contre « la dégradation des conditions de travail, la désaffection des plus jeunes collègues pour la carrière hospitalière et la souffrance au travail que les nouvelles organisations hospitalières et les déficits n’ont fait qu’amplifier ».
Le syndicat national des biologistes médicaux (SNBH) relève pour sa part la peur de la Fédération hospitalière de France de devoir supprimer 33 000 emplois à l’hôpital en 2018 pour compenser la baisse tarifaire décidée par le gouvernement. « La remise en cause du statut des agents de la fonction publique hospitalière, la précarisation des situations professionnelles et l’accroissement du recours à l’intérim médical et paramédical pèseront fortement sur la cohésion et sur la stabilité des équipes qui sont le gage d’une prise en charge du patient de qualité », craignent les médecins.
« Les personnels hospitaliers sont au bord de la rupture, avec cette désagréable sensation du travail mal fait, et de perte de sens du travail réalisé » alerte également le SNPHARe.
« Notre système de santé souffre d’un manque criant de personnels et de moyens » déplore enfin l’association des médecins urgentistes de France (AMUF), qui espère, grâce à cette journée de mobilisation, pouvoir bientôt exercer le métier d'urgentiste « dans des conditions dignes pour [les] patients ».
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