« UN MONDE dans lequel aucun enfant ne naît séropositif est possible d’ici à 2015 », a déclaré Michel Kazatchkine lors de la présentation du rapport annuel du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Pour le directeur exécutif du Fonds, on peut aussi envisager un monde sans décès dus au paludisme et dans lequel la tuberculose serait endiguée. Une condition toutefois : que le fonds ait les moyens de financer la croissance de ses activités. « Il n’y a pas d’autre domaine du développement dans lequel un tel lien de cause à effet entre les dons et l’impact en terme de vies sauvées a pu être observé », a-t-il encore souligné. Selon le rapport, les programmes financés par le Fonds permettent de sauver 3 600 vies chaque jour.
Le rapport, destiné aux donateurs du fonds, doit servir à la préparation du cycle de restitution des ressources du Fonds qui aura lieu en octobre à New York. Une première réunion doit se tenir le 24 mars à La Haye (Pays-Bas), au cours de laquelle trois scénarios seront présentés, de 13, 17 et 20 milliards de dollars. L’enjeu pour le partenariat public/privé créé en 2002 sera d’obtenir l’engagement financier des donateurs pour une durée de trois ans.
Fin décembre 2009, le Fonds avait permis à 2,5 millions de personnes de bénéficier d’un traitement antirétroviral, à 6 millions de malades atteints de tuberculose active d’être traités alors que 104 millions de moustiquaires imprégnées ont pu être distribuées. Soit un quart du financement mondial des traitements contre le sida, deux tiers de ceux contre la tuberculose et 45 % de ceux contre le paludisme.
« Les donateurs sont en train de jeter l’éponge et de détourner leur attention et leurs ressources vers d’autres domaines », s’inquiète Paula Akugizibwe, représentante de l’Alliance contre le sida en Afrique australe, qui redoute les répercussions de la crise économique.
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